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Billet de blog 9 octobre 2008

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Les jeunes sujets de sa majesté ne lisent plus

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Les jours du livre sont comptés au Royaume-Uni. C'est la constatation faite, sous forme de cri d'alarme, par Jonathan Douglas, directeur du National Literacy Trust, le Fond National pour l'Alphabétisation, et relayé par Richard Garner, spécialiste des questions éducatives au quotidien britannique The Independent, dans son édition du 9 octobre.

Ses constatations viennent en prélude à une conférence que des chercheurs britanniques doivent tenir pour alerter l'opinion publique du Royaume-Uni sur la chute libre du taux de lecture parmi les jeunes britanniques. Jusqu'à l'âge de 8 ans les petits sujets de sa gracieuse majesté lisent jusqu'à 16 livres par an. Mais lorsqu'ils atteignent l'âge de 16 ans, ce chiffre tombe à 3 livres par an. La dégringolade la plus vertigineuse intervient en classe de sixième, en première année de secondary school donc où l'on passe brutalement de 12 à 6 ouvrages annuels.

L'enquête a été réalisée sur un échantillon de 30.000 élèves âgés de 7 à 16 ans et montre une très nette tendance, parmi les adolescents, à privilégier les bandes dessinées, les magazines, les journaux et les publications en ligne, ainsi que le jeux vidéo à partir de la première année de collège. Les éditeurs pensent qu'il faut réinventer le livre. Diable ! Que voilà une mâle affirmation, hélas non définie ! D'autres pensent qu'il faut satisfaire le besoin de visualisation des adolescents. Keith Topping, professeur à l'Université de Dundee, a publié un ouvrage, What Kids Are Reading, dans lequel il insiste sur la nécessité d'une part de ne pas généraliser hâtivement, d'autre part de distinguer garçons et filles, qui, elles, lisent beaucoup plus.

Parmi les auteurs toujours en vogue dans cette tranche d'âge, il y a Jacqueline Wilson, Roald Dahl, ce qui est rassurant, et l'incontournable K. Rowling, auteure des aventures du célèbre Harry Potter, ce qui est peut-être beaucoup moins rassurant, parce que le lien avec la véritable littérature n'est pas avéré.

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