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Billet de blog 11 janvier 2015

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25.000 Charlies à Besançon

Le chiffre laisse pantois pour une petite ville de 117.000 habitants, presque un quart de la population pour manifester. De la place de la Révolution, également appelée place du Marché, jusqu’à l’esplanade des droits de l’homme devant la mairie, en passant par la place Pasteur et la place du Huit Septembre (date de la libération de la ville, au terme de la seconde guerre mondiale), les habitants de Besançon sont descendus en très grand nombre dans la rue.

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Le chiffre laisse pantois pour une petite ville de 117.000 habitants, presque un quart de la population pour manifester. De la place de la Révolution, également appelée place du Marché, jusqu’à l’esplanade des droits de l’homme devant la mairie, en passant par la place Pasteur et la place du Huit Septembre (date de la libération de la ville, au terme de la seconde guerre mondiale), les habitants de Besançon sont descendus en très grand nombre dans la rue. Pour exprimer l’espoir face à la barbarie, dans le calme, dans la dignité. La minute de silence place du Huit Septembre a été l’occasion, comme partout dans le pays, d’une très intense émotion.

Le long ruban humain s’est étendu dans toute la ville, lentement, calmement, dignement. Retrouvailles étonnées et douloureuses entre celles et ceux qui ont grandi avec les dessins de Wolinski et Cabu, celles et ceux qui étaient déjà dans la rue au moment de l’affaire Lip, celles et ceux qui, lors d’une certaine élection présidentielle d’avril 2002, déjà ne voulaient pas des monstres extrêmes, celles et ceux qui écoutaient les chroniques d'Onc' Bernard avec délectation et savouraient les unes de Charb. Éventail de classes d'âge immense des collégiens jusqu'aux têtes chenues. Refus de l’obscurantisme, refus de la récupération, simplement Liberté, Égalité, Fraternité sans aucune restriction. Car, comme un participant de la soirée de veille de Mediapart l’a rappelé mercredi soir, les tueurs du 7 janvier 2015 sont des mafieux, des gangsters qui n’ont rien à voir avec quelque lutte que ce soit. Il faut, en l’occurence, laisser la conclusion à Albert Camus, L’Homme Révolté, La Révolte Historique, pp-584 :

« La morale du gang est triomphe et vengeance, défaite et ressentiment, inépuisablement. »

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