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Billet de blog 15 novembre 2008

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Une affligeante grande première

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Que le congrès du parti socialiste attire de nombreux journalistes à Reims semble être dans l'ordre des choses. Qu'il puisse attirer des envoyés spéciaux des grands quotidiens et des chaînes de télévision du monde entier est plus surprenant, mais, somme toute, logique, puisqu'en 2007 la candidate socialiste a réuni, sur son nom, lors de l'élection présidentielle, plus de 47% des suffrages. Surprenant parce que, dans le domaine du débat d'idées, il ne semble pas, à bien lire et relire tous les articles mis en ligne sur Mediapart, d'une part que les différences entre les motions soient aussi importantes que cela, d'autre part qu'il y ait un véritable parfum de révolution.

Donc, les media étrangers s'intéressent au devenir de l'opposition politique française, et ils sont fort aimables, et presque idéalistes, puisqu'une grande partie des français, sympathisants, militants ou non, se demandent d'où va venir le salut, d'où va émerger l'espoir pour s'opposer clairement au culot et au cynisme de l'actuel président de la République. Mais l'espoir et le salut semblent des vains mots, lorsque l'on prend connaissance de la liste des journalistes accrédités à Reims. En effet, dans cette liste, donc, on trouve un envoyé spécial de Gala et un de Voici !

Tout ceci n'est pas très étonnant, mais carrément désespérant, mais à qui la faute ? La candidate au poste de premier secrétaire a le droit, comme chaque citoyen, d'avoir la vie privée qui lui plaît, et cet aspect ne saurait tenir lieu de programme. Mais, dans le minuscule microcosme français de la politique et du spectacle, le bruit, que Faulkner avait judicieusement associé à la fureur, et les rumeurs vont bon train et associent la présidente du conseil régional du Poitou et un ex-auteur des Guignols de Canal+, dont on ne savait pas qu'il avait un avenir d'idéologue. Jusque-là, rien à dire, sauf que tout le monde a, en mémoire, la complaisance avec laquelle la dite candidate a mis en scène, dans Paris-Match, la naissance d'un de ses enfants, puis sa séparation, d'avec son compagnon de l'époque, le soir des résultats du 2ème tour de l'élection présidentielle. Domaine dans lequel elle partage, avec délice, les mêmes tendances douteuses de fascination pour l'image que l'occupant de l'Elysée.

Il y a eu, successivement, la bourgeoisie élégante de gauche, la gauche caviar, la gauche bobo, il y aura, désormais, deux nouvelles tendances, la gauche Gala et la gauche Voici. Navrant !

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