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Billet de blog 17 janvier 2009

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Le bilan de Bush par Steve Bell

Steve Bell est, à 57 ans, le caricaturiste politique le plus célèbre du Royaume-Uni. C'est un dessinateur corrosif et extrêmement expressif que l'on pourrait comparer à Cardon du Canard enchaîné.

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Steve Bell est, à 57 ans, le caricaturiste politique le plus célèbre du Royaume-Uni. C'est un dessinateur corrosif et extrêmement expressif que l'on pourrait comparer à Cardon du Canard enchaîné. Il travaille pour le Guardian Media Group, et plus particulièrement pour le quotidien The Guardian depuis 1981, et n'a jamais caché qu'il vote à gauche, sans avoir été cependant membre du parti travailliste ou d'un autre parti de la gauche britannique. Le moins que l'on puisse dire est que, dès l'élection de George Bush junior, il a exprimé, à travers ses dessins, son aversion profonde du personnage et surtout de ce qu'il incarne. Il a retracé huit années de dessins consacrés à Bush, en expliquant le développement de cette caricature spécifique dans un enregistrement audio mis en ligne dans l'édition du 15 janvier.

Pour Steve Bell, la rupture avec George Bush senior était d'abord physique, "he didn't look anything like his father". A bien l'observer, Bell commença par illustrer son incompétence notoire en choisissant une dinde, "a turkey", choix qui apparaît dans quelques-uns des dessins proposés dans cet échantillonnage. Puis en analysant la démarche simiesque du président sortant, Steve Bell opta définitivement, à la grande joie des lecteurs du Guardian, pour le chimpanzé, "a real chimp".

Steve Bell fut bientôt sidéré, comme tout le monde, par la pauvreté du langage et de la culture de Bush, et par ses innombrables fautes et erreurs dont Thomas Cantaloube a donné un large aperçu. Le raccourci verbal significatif qui reviendra le plus souvent dans les planches de Steve Bell est le célèbre "yurpeans" pour "Europeans". Mais au-delà de l'apparence, Steve Bell explique que l'indécence de l'insondable inculture de Bush junior trouve son prolongement logique dans la politique menée depuis 2000, au nom des Etats-Unis. Le dessinateur parle de l'Irak et de l'Afghanistan, "senseless wars to avenge 9/11", des guerres insensées pour venger le 11 septembre. Il conclut de la manière suivante : "I can't waste time hating him, he is just an idiot, a complete idiot, but a dangerous idiot", littéralement, je n'ai pas envie de perdre mon temps à le détester, c'est un crétin, un crétin achevé, mais un crétin dangereux.

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