Jeudi 14 avril, fin d'après-midi en province. Embouteillages inattendus. Zapping radio pour patienter en voiture. Passage par France-Inter, que l'on veut rapide en raison du boycott que l'on s'est aisément imposé, depuis l'arrivée du tandem Hees-Val et l'éviction d'un autre tandem, talentueux celui-là, Porte-Guillon. Et là, stupeur en entendant la journaliste chargée du bulletin de 18h et qui évoque un des innombrables voyages électoraux en province organisés sur fonds publics par l'actuel occupant de l'Elysée, je cite : "Le président de la République entend faire de l'éducation sa priorité pour 2012."
Pas une phrase supplémentaire, pas une remarque critique, pas l'ombre de quelque embryon de conclusion si ce n'est humoristique tout au moins réaliste, rien donc. Voilà donc le fossoyeur de l'éducation nationale et du service public, en général, qui va permettre à ce gouvernement, le plus à droite depuis Vichy, d'atteindre et de dépasser le seuil des 20.000 postes supprimés, présenté comme un candidat neuf et sincère qui va consacrer à l'éducation l'attention qu'elle mérite. Il serait peut-être grand temps que le premier tandem pré-cité songe à recruter des journalistes dûment formés dans des centres de formation de journalistes, et non des gens de maison qui sortent tout droit d'un cours hôtelier...