A priori, la rencontre entre le premier ministre britannique conservateur, qui, on le rappelle, avant le référendum du 23 juin 2016, était favorable au maintien du RU dans l’UE, et le nouveau président américain, bruyant supporter du Brexit, avait autant de chances d’être aussi intéressante et crédible que celle d’un échassier égaré sur un bout de banquise avec un ours polaire grassouillet avant hibernation. Mais la nouvelle administration américaine qui, décidément, ne brille pas davantage que son mentor par ses bonnes manières ni par sa bonne éducation, s’est rendue coupable d’une bourde qui a fait la joie des chaînes de télévision britanniques et des journaux de presse écrite.
En effet, la moindre des politesses lorsque l’on accueille un hôte étranger, surtout quand on veut chanter les louanges de la renaissance de la Special Relationship entre les deux pays, est de s’assurer de la bonne orthographe du nom de celui ou celle que l’on accueille. Or l’administration Trump ne saurait s’arrêter à un tel détail de respect minimal et le service de presse de la Maison Blanche a publié un communiqué préalable à l’arrivée de Theresa May en la privant de son « H », comme le montre le document ci-dessous.
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Si l’on ajoute à cette maladresse graphique une bévue d’ordre phonétique puis Trump a, à plusieurs reprises, nommé son invitée teraize au lieu de teri:ze, le tableau est complet. Pour descendre les quelques marches qui conduisent au pupitre que fait face à le presse, Trump a attrapé May…par la main. (https://www.theguardian.com/us-news/2017/jan/27/theresa-may-white-house-visit-donald-trump-nato) Les plus ironiquement indulgents parmi les journalistes britanniques ont considéré que les fanatiques de la Maison Blanche avaient sans doute en tête Mother Teresa. Reste que Teresa May existe bel et bien, c’est une actrice porno…