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Billet de blog 30 mars 2010

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Platini vote Labour

Michel Platini, président en exercice de l’UEFA, Union of European Football Associations, est toujours électeur en France et résident en Confédération Helvétique. Il ne votera, bien évidemment, pas au Royaume-Uni, lors des très probables élections législatives générales du 6 mai. Néanmoins, il a apporté un soutien de poids à une partie du manifeste travailliste, comme le rapporte le Guardian du 29 mars.

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Michel Platini, président en exercice de l’UEFA, Union of European Football Associations, est toujours électeur en France et résident en Confédération Helvétique. Il ne votera, bien évidemment, pas au Royaume-Uni, lors des très probables élections législatives générales du 6 mai. Néanmoins, il a apporté un soutien de poids à une partie du manifeste travailliste, comme le rapporte le Guardian du 29 mars.

Le parti travailliste propose de donner aux supporters anglais le droit d’acheter une ou plusieurs actions de leur club préféré. C’est cette proposition à laquelle Platini a décerné le label de great idea, car, selon lui, ce sont eux qui ont une authentique identité avec les clubs, dont ils défendent les couleurs.

Cette proposition travailliste vise à donner une minorité minimale de blocage de 25% des actions d’un club afin de tenter de trouver une solution, d’une part, au niveau d’endettement monumental des clubs de Premier League, d’autre part au nombre de plus en plus élevé d’actionnaires majoritaires étrangers, comme c’est actuellement le cas à Manchester United, Manchester City, Chelsea et Portsmouth, entre autres.

Pour le président de l’UEFA les supporters connaissent mieux le club de leur cœur que l’investisseur occasionnel de passage, qui serait, donc, plus intéressé par une bonne affaire financière que par l’idée de promouvoir une ville ou une région. Platini donne en exemple le cas des grands clubs espagnols, tels que le Real Madrid et le F.C. Barcelone notamment, lesquels sont la propriété exclusive des socios, supporters qui élisent le président qu’ils souhaitent voir à la tête du club.

Si les idées d’assainissement du football anglais sont les bienvenues, il est permis de se demander, d’une part, pourquoi le président de l’UEFA ne crée pas, au niveau européen, ce qui existe en France, à savoir l’équivalent de la Direction du Contrôle de la Gestion des clubs professionnels, qui permet d’éviter des dérives financières, épongées un jour ou l’autre par les finances publiques ; d’autre part, pourquoi le parti travailliste, qui, apparemment, a décidé de ratisser large –la preuve en est que l’association Supporters’Direct a apporté son total soutien à cette proposition – face à des sondages qui lui redonnent de l’espoir, ne dit rien des méthodes pour assainir les comptes des mêmes clubs.

Enfin, cette future mesure, fort démagogue, laisse totalement dans l’ombre la question des salaires colossaux et incroyablement indécents en temps de crise que les grands clubs anglais et espagnols accordent à leurs joueurs. Le Real Madrid, par exemple, que Platini cite en exemple, a recruté Cristiano Ronaldo, qui jouait à Manchester United, en lui offrant un salaire mensuel de 940.000 euros. Est-ce vraiment une great idea ?

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