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Billet de blog 30 novembre 2008

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Le syndrome Truman

Il ne s'agit pas de feu Harry Truman, sénateur du Missouri, vice-président des Etats-Unis qui devint président en 1945 à la suite du décès du président Franklin Delano Roosevelt. Lequel Truman a laissé une image contrastée, puisque son nom est attaché aussi bien aux bombes atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki des 6 et 8 août 1945 qu'au plan Marshall de 1947. Le Truman auquel fait allusion l'éminent et excellent Roy Greenslade dans son blog du Guardian, en date du 25 novembre, est un peu moins connu et plus proche dans le temps.

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Il ne s'agit pas de feu Harry Truman, sénateur du Missouri, vice-président des Etats-Unis qui devint président en 1945 à la suite du décès du président Franklin Delano Roosevelt. Lequel Truman a laissé une image contrastée, puisque son nom est attaché aussi bien aux bombes atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki des 6 et 8 août 1945 qu'au plan Marshall de 1947. Le Truman auquel fait allusion l'éminent et excellent Roy Greenslade dans son blog du Guardian, en date du 25 novembre, est un peu moins connu et plus proche dans le temps.

Le syndrome concerne des gens qui sont persuadés que leur vie fait secrètement l'objet d'une mise en scène pour la télévision et fait référence au personnage principal, Truman Burbank, d'un film de Peter Weir, de 1998, intitulé The Truman Show. Burbank, interprété par le très louisdefunesien Jim Carrey, vit dans une sorte de bulle télévisuelle, dont il ne sort jamais et qui constitue non seulement son cadre de vie, puisque son épouse et ses amis sont acteurs, mais aussi son unique référence. Les premiers cas d'une telle illusion ont été identifiés, en 2006, par un psychiâtre newyorkais, Joel Gold, qui en a répertorié une cinquantaine depuis.

La célèbre revue The British Journal of Psychiatry cite le cas, dans son numéro du mois d'août, d'un facteur britannique de 26 ans, qui souffre de schizophrénie et qui se considère comme le personnage principal de son propre film, tout en étant coupé de la réalité. De ce côté-ci de la Manche, nous connaissons un cas similaire, depuis mai 2007. Il s'agit d'un habitant du 8ème arrondissement qui, non seulement, passe son temps à la télévision, mais qui, en plus, est persuadé d'en être le propriétaire. Certains spécialistes pensent que le cas pourrait être réglé en 2012. D'autres passés par Reims récemment se montrent beaucoup moins optimistes et pensent qu'il faudra attendre davantage.

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