En visite officielle au Cameroun, le Premier ministre français, François Fillon, a prononcé, le jeudi 21 mai 2009, un discours devant l'Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) sur le thème de la paix et de la sécurité en Afrique. Au cours d’une conférence de presse il fut interrogésur les événements qui se déroulèrent au Cameroun au moment de l’indépendance. A la question, plutôt timorée, d'un journaliste qui évoquait à la fois les « scories du passé », les accords militaires franco-camerounais et la mort de « plusieurs nationalistes camerounais […] assassinés par l’armée française », voici la réponse abrupte qui a été donnée : « Je dénie absolument que des forces françaises aient participé, en quoi que ce soit, à des assassinats au Cameroun. Tout cela, c’est de la pure invention ! Et naturellement, lorsque je parlais de “scories”, ce n’est pas à ça que je pensais… » (cf http://www.kamerun-lesite.com/category/l)
S'appuyant, entre autres, sur les carnets du capitaine Jean-Marie Lamberton qui tenait un journal quotidien de toutes les actions de l'armée française au Cameroun, le livre Kamerun de Manuel Domergue, Jacob Tatsitsa et Thomas Deltombe dément absolument les affirmations de notre Premier ministre d'alors. Mensonge d'état, sans doute, mais mensonge quand même.