Aux confins
Il y a dans la ville un silence inédit, des ombres inquiètes que découpe une lumière aveugle. La lame du vide tente de figer la fluidité des rues, de transformer les couleurs en encre morte.
Les parcs, les oiseaux, le fleuve refusent pourtant le joug de l’amertume fatale.
Derrière les murs et les fenêtres résiste la vie.
Mais de multiples « veaux d’or » fomentent encore sur notre planète en vrac.
Anéantir ces pollens funestes par de ferventes résolutions.
Abandonner à leur sort les pillards qui se condamnent eux-mêmes.
L’après devra se souvenir de ce moment où les mots ont ressuscité l’aube, les gestes repris langue, les regards adouci les chagrins.
Pour qu’il n’y ait pas de confins aux audaces nouvelles.