voici quelques jours, M. Patrick Sadoun écrivait son premier billet mediapart, si l'on en croit les statistiques de son « profil ».
On peut voir qu'il s'y emportait avec une fureur peu commune contre les recommandations de la Haute Autorité de Santé du 8 mars dernier, recommandations qui concernaient la prise en charge de l'autisme en France et qui déclaraient en particulier la prise en charge psychanalytique « non consensuelle » (voir p. 27 dans le lien précédent).
Le problème, c'est que M. Sadoun est président de la section Sésame Autisme de Haute-Savoie (et, semble-t-il, un peu au-delà...) :
Il n'écrivait certes pas son billet ès-qualité, mais il s'y plaignait d'avoir été quelque peu « interpellé » lors d'un colloque où il était intervenu ès-qualité ; voir ici (au-delà de la faute d'orthographe dans le mot Césame !) :
http://www.acfrhonealpes.fr/doc/autismegrearg.pdf
Ce billet écrit d'un positionnement ambigu a visiblement ému de nombreuses personnes à tel point qu'on peut lire aujourd'hui en page d'accueil du site de la Fédération Française Sésame Autisme le communiqué suivant :
(début de citation) La Fédération réaffirme ses positions dans ce communiqué.
Suite à l'article de Monsieur SADOUN dans Médiapart qui a provoqué de nombreuses réactions la Fédération réaffirme ses positions :
La Fédération Française Sésame Autisme ne cautionne en aucun cas les propos de monsieur Patrick SADOUN.
La Fédération ne reconnaît pas la psychanalyse comme thérapie pour la personne avec autisme.
Les établissements gérés par les Associations Sésame respectent les recommandations de la HAS et appliquent les prises en charge recommandées. (fin de citation)
Gageons que pour éviter de se retrouver dans une position aussi inconfortable, s'il lui prend l'envie d'écrire un deuxième billet, M. Sadoun saura mieux distinguer ce qui relève de sa position personnelle et ce qui relève de sa position « fonctionnelle ». A moins qu'il ne vise d'autres buts que ceux de son association. Comme par exemple récolter un maximum de « recommander » octroyés par des lecteurs de médiapart dont beaucoup, quoi qu'ils en disent, semblent avoir un réflexe pavlovien dès qu'un billet fustige les « lobbies pharmaceutiques » et autres « classifications américaines ».