Alors que des pluies diluviennes hors saison ont obligé les paysans à tenter de sauver leurs récoltes et ont conduit le soulèvement paysan à repousser un certain nombre d'actions notamment l'occupation de la capitale de l'Uttar Pradesh avec un Mahapanchayat géant prévu le 18 octobre et repoussé au 22 novembre, la Cour suprême a décrété que les paysans ne pouvaient plus bloquer les routes, ciblant les campements paysans installés autour de Delhi depuis 11 mois.
La police a retiré ses propres blocages des campements paysans de Delhi et en a profité pour déclarer qu'elle allait évacuer de force les paysans tandis que dans le même moment des gangs d'hommes de main du BJP (parti au pouvoir) tentaient quelques incursions aux abords des campements pour tester la résistance des paysans.
La riposte paysanne ne s'est pas fait attendre.
Les organisations paysannes ont demandé aux paysans et soutiens de marcher en masse sur les campements de Tikri, Singhu et Ghazipur à Delhi tandis que Rakesh Tikait, le dirigeant paysan le plus populaire, celui des moments critiques, déclarait qu'à la moindre tente d'un de ces campements enlevée par la police, ils marcheraient sur la résidence du premier ministre qu'ils occuperaient comme ils occuperaient les commissariats, les bureaux de l'administration et le Parlement et qu'ils transformeraient ce dernier en un vaste marché de leurs produits agricoles.
Par ailleurs Rakesh Tikait a donné un nouvel ultimatum au gouvernement : si celui-ci ne renonce pas à ses lois anti-paysannes avant la date du 26 novembre - date anniversaire d'un an d'occupation des entrées de Delhi - le soulèvement paysan ne se contenterait plus de campements de tentes à Delhi, mais mettrait en place de véritables fortifications en dur, comme signe du durcissement de la lutte qu'ils comptaient mener pour leur seconde année de mouvement.
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Mahapanchayat commun entre étudiants et paysans à Jind dans l'Haryana le 1er novembre ; deux photos du Mahapanchayat des paysans et soutiens à Amroha le 31 octobre dans l'Uttar Pradesh où Rakesh Tikait a donné son ultimatum du 26 novembre et a appelé à monté la lutte d'un cran à partir de cette date.
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