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Billet de blog 5 janvier 2021

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Raffinerie de Grandpuits : la grève se solidifie

Adrien Cornet, délégué CGT à la raffinerie de Grandpuits, nous raconte la deuxième journée de grève contre les licenciements.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Source: L'Anticapitaliste 

Crédit Photo -Raffinerie Grandpuits Gargenville en Lutte -Adrien Cornet

Comment se passe la 2e journée de grève à Grandpuits ?

Ça se passe super bien. On a encore plus de grévistes qu’hier, avec 100% de grévistes sur le premier quart du matin et 90% sur l’après-midi.

Certains secteurs, de la maintenance, de l’inspection, des travaux, du grand arrêt, la formation, la sécurité, sont avec nous, ils viennent nous voir sur les piquets de grève.

Ça se passe très bien aussi avec les non-grévistes, qui partagent nos inquiétudes et respectent la lutte. On discute bien donc il est possible d’élargir la grève.

Les salariés de jour ont moins de traditions de lutte, il y a plus de difficulté, mais ça se passe très bien. On a eu une AG cet après-midi qui a été très positive.

Peux-tu rappeler les revendications que vous mettez en avant ?

La CGT Grandpuits se positionne pour le « zéro suppression d’emploi », chez les sous-traitants comme chez Total. C’est notre première revendication. Pour l’ensemble des grévistes, puisqu’on sait qu’on est face à un monstre, Total, il y a aussi une discussion sur des revendications pour des créations d’emploi. On voudrait arracher une cinquantaine d’emploi qui manquent aujourd’hui, qui seraient nécessaire pour nos conditions de travail. Il manque notamment un service de pompiers à la raffinerie, qui soient consacré exclusivement à cette tâche. Ça existe dans les autres raffineries, nous sommes la seule où il n’y a pas ce service !

On voit des mécanos qui doivent faire le boulot de pompier, mais c’est très compliqué, très particulier et ça ne devrait pas être fait par des personnels dont ce n’est pas le travail.

On revendique aussi un ratio hommes/postes convenable pour pouvoir poser des congés, etc.

Comment vous organisez la lutte ?

On essaie de construire une lutte auto-organisée. On a élu des délégués dans chaque ligne de quart. Ils organisent la caisse de grève à l’intérieur de leur ligne, les relèves, qui est remplacé, et la gestion des travaux indispensables à la sécurité du site. On discute si on estime que les travaux ne indispensables, et quelles contreparties on demande. Voilà le type de discussion qu’on a autour du piquet.

Comment vous voyez la convergence des luttes ?

On a établi un planning de la grève sur le mois de janvier. On travaille par exemple aux liens avec le secteur de l’énergie. On est assez proche des salariés de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine. On a discuté de la possibilité d’intégrer le pôle énergie au niveau nationale, pour une nationalisation sous contrôle ouvrier.

Il y a une interpro locale, avec les cheminots de Melun, les profs de Provins et Melun, pour soutenir la lutte.

On va aussi discuter de l’initiative des TUI pour le 23 janvier à la prochaine AG de jeudi, même si bien sûr du côté de la CGT Grandpuits on est partie prenante !

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