Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Agrandissement : Illustration 1
Le 8 mars, nous serons en grève avec les femmes du monde entier pour refuser tou.te.s ensemble de payer le prix de la crise pandémique avec notre travail, notre salaire, notre corps. En France, comme en Pologne, au Chili comme en Italie et en Espagne, en Argentine comme au Nigeria, nous serons toutes et tous dans la rue pour dénoncer et arrêter une société patriarcale et raciste qui nous exploite, nous soumet et nous tue.
Les confinements ont mis en lumière que les femmes sont indispensables au fonctionnement de la société et invisibilisées en permanence : les femmes, et toujours plus les femmes migrantes, sont majoritaires dans les emplois du soin, de la santé, de l’éducation, du nettoyage, du commerce, elles sont sous-payées, peu ou pas reconnues…malgré les belles promesses, aucune négociation de fond n’a été initiée en ce sens !
Nous serons dans la rue pour réclamer la revalorisation des métiers à prédominance féminine et de réelles hausses de salaires !
Les femmes subissent particulièrement la précarité, les temps partiels, les petits boulots précaires, l’écart de rémunération persiste à 25 % entre les femmes et les hommes… C’est comme si chaque jour à partir de 15h40, les femmes travaillaient gratuitement.
Nous ne voulons pas payer les conséquences de cette crise ! L’appauvrissement touche en premier les femmes, les jeunes…
Nous serons dans la rue pour nous élever contre notre exploitation, pour l’égalité salariale femmes hommes et revendiquer un réel partage des tâches domestiques !
Nous serons dans la rue pour réclamer des logements décents et accessibles à toutes et tous, des services publics accessibles à toutes sur l’ensemble du territoire.
De par le monde, nous nous sommes affranchies du silence pesant sur les violences sexistes et sexuelles. Aujourd’hui, des milliers de femmes et d’hommes dénoncent les violences sexuelles incestueuses !
Parce que dans notre vie, nous sommes une sur trois à subir du harcèlement sexuel au travail, 100 % à subir du harcèlement de rue, des milliers à subir des viols ou des agressions sexuelles, à risquer la mort par violences conjugales.
Nous serons dans la rue pour réclamer un milliard pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, pour obtenir une ratification ambitieuse de la convention de l’Organisation Internationale du Travail contre les violences et le harcèlement dans le monde du travail.
Les inégalités sociales et les violences font partie d’un même système que nous dénonçons.
Nous serons dans la rue pour dénoncer les discriminations, de genre, de classe, de race, et lesbo,-bi- transphobes cumulées par certaines.
Nous serons dans la rue pour lutter contre la violence sexuelle, raciste et institutionnelle faite aux femmes migrantes, contre leur exploitation, pour réclamer la liberté de mouvement à travers les frontières et un permis de séjour illimité et sans conditions !
Nous serons dans la rue pour quel’accès à l’avortement soit possible partout et même pendant le confinement, pour que le délai légal soit étendu au-delà de 12 semaines.
Nous serons en grève ce 8 mars, comme les femmes de par le monde, nous serons dans la rue à manifester et revendiquer, car sans les femmes, le monde s’arrête !
Premières organisations signataires ActionAid France ANESF (Association Nationales des Étudiant.e.s Sages-Femmes) Attac APEL-Egalité Bas Les Masques ! Autodéfense sanitaire et solidaire CGT Collectif féminicides par compagnon et ex Collectif feministe Les Rosies Collectif des immigrants en France Collectif McDroits Coordination Transnationale des migrant-e-s CNDF (collectif national pour les droits des femmes) FAGE (Fédération des Associations Générales Étudiantes) Femmes Egalité FSU La Brigade Antisexiste La Marche des solidarités Les effronté-es Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie Marche Mondiale des Femmes Mémoire Traumatique et Victimologie Osez le Féminisme ! Le Planning Familial RAJFIRE Réseau féministe Ruptures SKB SOS homophobie TJK-F (mouvement de la femme kurde de France) UNEF Union syndicale Solidaires
Et localement Emission Femmes libres sur Radio libertaire Héro·ïnes95 Collages Féministes Toulouse Maison des Femmes de Pabloris Maison des Femmes Thérèse Clerc Mouvement des femmes kurdes Toulouse Les Rojas Paris féministes anticapitalistes
Soutien des partis politiques EELV Ensemble La France Insoumise Génération.s Les Jeunes Écologistes Mouvement jeunes communistes de France NPA Parti de Gauche PCF PCOF Union Communiste Libertaire Union des étudiant·e·s communistes
Le 8 mars, des manifestations sont appelées dans le monde entier pour la journée des droits des femmes. En Pologne, Argentine, Chili, Mexique, Espagne, partout les femmes relèvent la tête contre les violences sexuelles, pour le droit à disposer de leur corps, pour la PMA, contre les féminicides.
LES FEMMES N’ONT PAS À PAYER LES CONSÉQUENCES DE LA CRISE !
Parmi les travailleurs.euses en "première ligne", qui ont travaillé pendant le confinement et qui ont été en contact avec le virus, les femmes étaient très nombreuses. 70% des soignant.e.s sont des femmes, c'est le cas aussi pour 90% des caissièr.e.s et 68% du personnel d'entretien. Pourtant l’État ne reconnaît pas cela et la plupart de ces salariées n'ont pas touchés la prime COVID. Pire encore, l'écart de rémunérations entre les femmes et les hommes demeure de 28% ! Ce sont elles qui occupent la plupart des emplois précaires et à temps partiel, jusqu'à 80%. Et ce sont ces emplois précaires qui ont été les plus affectés par les licenciements.
LES INSTITUTIONS NE SONT PAS NOS ALLIÉES, SEULE LA MOBILISATION PEUT AMÉLIORER LA CONDITION DES FEMMES !
Le gouvernement français fait mine de se préoccuper de cette situation. Marlène Schiappa ne cesse de se féliciter de la politique que Macron aurait menée en faveur des femmes. Or la réalité est tout autre, les institutions sont profondément polluées par une idéologie réactionnaire et sexiste. Le hashtag #sciencesporcs a montre que même dans une école soit-disant si prestigieuse comme Sciences Po, les comportements sexistes et les cas de viols étaient cachés ou dissimulés par les responsables des IEP. On ne peut penser que ce gouvernement est du côté des victimes de violences lorsqu'on voit que Darmanin est nommé ministre de l'Intérieur et que Dupont-Moretti est ministre de la Justice. Le premier est poursuivi pour viol et harcèlement envers une ancienne collaboratrice, et le deuxième s'est moqué publiquement de militantes féministes en les traitant de « folasses » !