Hier matin sur le port de Gennevilliers, il est tout juste 4 heures quand un groupe de syndicalistes et de militant·es entame le blocage du dépôt TAÏS VEOLIA. Une action qui vise à empêcher la sortie des camions poubelles, en soutien à un mouvement de grève dans l’entreprise.
Cinq sites au total sont touchés en Ile-de-France. Celui de Gennevilliers a été débloqué peu après 6 heures par une intervention des forces de l'ordre.
Le conflit en cours vise à contrecarrer une énième opération d’externalisation dans le secteur du déchet. VEOLIA veut en effet transférer ses salariés vers les sociétés Mauffrey et Cèdre avec lesquelles un partenariat a été conclu, via un "plan de départ volontaire". En réalité il s’agit surtout de leur faire perdre leurs acquis, notamment les 35 heures et le 13ème mois, tout en gardant la main sur la collecte des déchets. Sur 150 salariés en Ile-de-France, les deux tiers seraient concernés par cette manœuvre de dumping social.
A huit heures, les grévistes des 5 sites touchés se sont regroupés devant le siège VEOLIA Environnement Monde, situé à Aubervilliers. Un groupe qui engrange des profits monstres et ambitionne de devenir un des leaders mondiaux du déchet, de l’eau et de l’énergie, en s’alliant avec Suez. Cette fusion, en créant une situation de monopole, pourrait produire encore davantage d’externalisation avec au final une dégradation généralisée des conditions de travail pour les ouvriers du déchet.
Applaudis un jour, exploités le lendemain, les ouvrier·es dits "essentiels" seront en première ligne des batailles à mener dans les mois à venir. Dans le déchet notamment, le combat des bases syndicales soulève des enjeux fondamentaux dont les luttes écologistes doivent s’emparer.
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