5 avril 2018 - Anti-K

LR; Comme contribution au travail de nos camarades de « Isère anti-fasciste », pour le compléter, nous avons documenté la rencontre avec le policier arborant deux écussons fascistes lors d’une manifestation à Manosque le 17 mai 2016, puisque la mode de ces insignes fascistes se développe…http://www.anti-k.org/2016/12/28/dieu-jugera-nos-ennemis-nous-organisons-la-rencontre/
LR: Antonio Gramsci : " Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres ». Les monstres concernant Alep sont ceux qui disent comme Arnaud Amaury devant le siège de Béziers: « tuez les tous Dieu reconnaîtra les siens », c’est justement cette consigne qu’avait reprise Vladimir Poutine après la destruction de l’avion russe en Égypte : « Pardonner aux terroristes, c’est le rôle de Dieu, les envoyer auprès de Lui, c’est mon affaire »! On l’a vu à l’œuvre contre les Tchétchènes et à Grozny martyrisée. Pourtant le Général Schwartzkopf, (Commandant en chef de la coalition de l’Opération « Desert Storm » en Irak) du soit disant autre camp a repris cette même glorieuse sentence. Et comme par hasard c’est la même : « Dieu jugera nos ennemis, nous organisons la rencontre » qui entoure la tête de mort de « punisher » sur l’écusson que se plaisent à arborer les flics fascistes comme signe de reconnaissance.https://www.isere-antifascisme.org/uniformes-policier-et-militaire-avec-customisations-perso-insignes-ou-ecussons-extreme-droite-soyez-vigilants
Le compte rendu (bien inspiré) de la presse locale: http://alpesdusud.alpes1.com/Alpes de Haute-Provence : un policier manosquin arbore l’emblème « The Punisher », la toile s’indigne.
18Mai 2016
SOCIÉTÉ / Lors des mobilisations contre la loi Travail ce mardi, un fonctionnaire de police a arboré l’emblème de ce personnage de science fiction, qui incarne l’esprit de vengeance et de justice personnelle. Avec une phrase inscrite : « Dieu jugera nos ennemis, nous organisons la rencontre »
C’est une photo qui fait déjà le tour des réseaux sociaux : lors des mobilisations contre la Loi Travail ce mardi à Manosque, un policier arbore, sur son uniforme, un écusson « The Punisher ». Un personnage de science-fiction de l’univers Marvel qui incarne l’esprit de vengeance et de justice personnelle, préférant toujours tuer ses adversaires plutôt que d’accepter leur reddition pour les livrer à la justice. Des valeurs assez éloignées de celles de la police nationale. Un écusson sur lequel est inscrit « Dieu jugera nos ennemis, nous organisons la rencontre ».
« Pas d’infraction connue » selon le commissariat de police de Manosque
Selon plusieurs témoins présents dans le cortège, ce fonctionnaire aurait « provoqué la population sous l’œil bienveillant de ses confrères ». Contactée, le commissariat de Manosque annonce « qu’aucune information n’est remontée » et qu’il « n’y a pas d’infraction connue ». Selon une source proche, le fonctionnaire n’est pas connu pour des faits similaires, mais l’information est bien remontée jusqu’à la Direction Départementale de la Sécurité Publique des Alpes de Haute-Provence.
Le code déontologique d’un fonctionnaire de police « très strict »
En France, un policier n’a théoriquement pas le droit de porter de signe distinctif sur son uniforme. Le code déontologique stipule que « le policier est tenu à l’obligation de neutralité. Il s’abstient, dans l’exercice de ses fonctions, de toute expression ou manifestation de ses convictions religieuses, politiques ou philosophiques ». Jean-Marie Allemand, secrétaire régional PACA du syndicat de police Alliance, affirme avoir vu la photo circuler sur Facebook, « nous allons rencontrer le fonctionnaire pour comprendre les faits ».
Des faits similaires à Paris
Au début du mois d’avril, lors des manifestations contre la loi Travail, un photographe de presse a repéré le même emblème sur la matraque d’un policier. Suscitant la colère des Internautes.
Autres photos



De quoi tout ceci est-il le Nom ? La violence policière a besoin de « symboles »!
La mise en œuvre récurrente de la violence policière par les gouvernements successifs nécessite un formatage des esprits de ceux qui doivent la mettre en oeuvre, ils ont besoin d’un équipement idéologique simpliste pour y obéir, les plus aliénés arborent des symboles qui révèlent les discours qui les agitent.
La question du choix de la violence par l’Etat comme seule réponse à la contestation de sa politique induit une dérive fascisante, l’anecdote du policier arborant des insignes fascistes à Manosque constitue un bon sujet d’analyse des convictions politiques qui semblent contaminer certains membres des forces répressives de l’Etat – qui n’est en dernier ressort qu’une bande d’hommes en armes – et le bricolage idéologique qui légitime cette violence.
Cette exhibition par un fonctionnaire de police dans l’exercice de ses fonctions en contact de la manifestation contre la loi travail du 17 mai 2016 à Manosque a suscité une émotion – et des réactions verbales à son encontre bien légitimes- son supérieur sur place, le capitaine qui commandait le dispositif, préalablement alerté, a choisi sagement d’éloigner le policier provocateur, car il s’agissait bien d’une provocation.
De quelles insignes et symboles parle-t-on ?
Le premier fièrement arboré sur sa poitrine est le suivant:

Premier niveau dans le message fascisant :
Ce badge n’est pas anodin, cette tête de mort a déjà été choisie comme emblème par un autre membre des « forces de l’ordre » ou plutôt du désordre pour décorer sa matraque. Cette symbolique inspiré de nombreux adeptes de cette pensée vulgaire.
La tête de mort a souvent inspiré les mouvements fascistes et tout particulièrement les nazis, sur une matraque d’un policier, le goût est exquis !



https://www.facebook.com/kevin.brunet.3538/videos/vb.799819267/10154118432644268/?type=2&theater
Kevin Brunet 28 avril 2016 · Modifié · Police CRS – THE PUNISHER – Marseille, avril 2016 – Manifestation contre la loi travail à Marseille, en France, 28/04/2016. Entre les policiers déguisés en casseurs, certains sans le brassard de la police, les quelques coups de matraque, un écusson du PUNISHER passe presque inaperçu. Et pourtant… il en vaut la peine.
Dans tous ces exemples, il ne s’agit pas de n’importe quelle tête de mort. Il s’agit du logo du « Punisher », un personnage particulièrement controversé de l’univers des bandes dessinées américaines de la société Marvel comics, marquant la recrudescence du thème de la violence urbaine dans les BD des années 70/80 pour accompagner la violence, impérialiste, sociale, raciale de la société américaine.
Ce qu’en dit Wikipédia :
« Punisher » incarne l’esprit de vengeance et de justice personnelle. Le monde dans lequel il évolue est glauque et sans espoir. Cynique et impitoyable, il préfère toujours tuer ses adversaires plutôt que d’accepter leur reddition pour les livrer à la justice… Il fait partie de ces personnages noirs et psychologiquement perturbés… Dans son combat contre le crime organisé, bien que n’ayant aucun super-pouvoir, hormis l’entraînement intensif qu’il a subi lors de son passage dans l’Armée américaine, il dispose d’un arsenal impressionnant dont il emporte toujours une partie avec lui dans sa camionnette blindée. C’est un solitaire à l’écart de la communauté des autres super-héros…
D’autres source précisent: Reconnaissable au crâne blanc qui orne sa poitrine, il est la terreur des criminels. Le Punisher prône des solutions radicales et préfère exécuter les malfrats qui auraient échappé à la police ou à la justice faute de preuves suffisantes ou grâce à des vices de procédure.
Un personnage « cliché » des scenarii des films américains ultra violents, reflet d’une société ultra inégalitaire donc forcément violente qui éprouve le besoin de la justifier par la mise en scène de «justiciers » blancs luttant contre les méchants métèques. Cette rhétorique sert aussi à légitimer l’impérialisme américain et ses nombreuses interventions militaires, au nom du choc des civilisations et plus simplement de la « guerre contre le camp du mal ». L’inspecteur « Harry » des films de Clint Eastwood tourné en 1971 a bien marqué cette évolution du « cow-boy » rebelle au « punisher » fasciste.
Une philosophie aux antipodes, bien sûr, du code de déontologie de la police nationale de la France, tel qu’il est proclamé.
Deuxième niveau dans le message fascisant un badge au bras :
Notre énergumène de Manosque aggrave son cas et force encore le trait. Il n’a pas voulu se contenter de l’affichage de son appartenance à un « groupe » représenté par une « effigie » comme l’affectionne les adolescents ou les personnalités immatures, qui éprouvent le besoin de s’identifer à des symboliques simplistes, celles d’une rock-star ou d’un groupuscule fumeux, lui ajoute à la tête de mort ces terribles mots :
– « Dieu jugera nos ennemis ».
Encore une légitimation de la folie meurtrière au nom de dieu
– « Nous organisons la rencontre ».
Il s’agit bien entendu de la rencontre des criminels avec Dieu au ciel, après leurs assassinats. Poursuivre, juger, tuer, dans le même mouvement, par la même personne infaillible car inspirée par Dieu, nous éloigne de la déclaration des droits de l’homme à laquelle se réfère l’ordre républicain et sa police nationale.
Ces expressions rappellent l’autre consigne religieuse démente d’Arnaud Amaury proférée devant le siège de Béziers en 1209, lors de la croisade des albigeois qui conduit à l’épouvantable massacre des habitants de Béziers: « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens » lancée
« Pardonner aux terroristes, c’est le rôle de Dieu, les envoyer auprès de Lui, c’est mon affaire » Ce sont les mêmes fortes paroles de Vladimir Poutine, en officialisant l’attentat terroriste djihadiste, contre l’avion russe qui a explosé au dessus de l’ Egypte avec 224 personnes à bord. Les propos de Poutine, un criminel mafieux, méritaient d’être repris.
Finalement, une «manière de penser» disons une panoplie idéologique proche des soi-disant fondamentalistes de Daesch.
Cet écusson est disponible dans plusieurs sites de vente par correspondance de matériel destiné aux « gens d’armes » …
Troisième niveau le rappel des attentats terroristes du 13 novembre à Paris :
Sans doute par crainte de ne pas être parfaitement compris, notre homme – comme bien d’autres – a pris soin d’ajouter, à son bras un deuxième badge du même tonneau, avec 2 têtes de « Punisher » et la même devise à connotation religieuse, mais pour légitimer ces références fascistes, il y a un rappel des attentats, avec armes de guerre et quelques mots en arabe au centre d’une cible.



Quatrième niveau dans le message fascisant la fleur de lys :

Mais notre policier provocateur a voulu encore en rajouter en allant au-delà du « punisher » à la mode dans la police, en décorant son Holster noir d’une magnifique fleur de lys blanche pour qu’elle soit bien visible, objectif atteint.
Certains pourraient se dire qu’il ne s’agit que du symbole de la monarchie capétienne et de de certains royaumes catholiques d’Europe, colporter encore par la vieille, nostalgique et sinistre « Action Française ». Que nenni, certains idéologues pervers de l’ultra-droite, néo-nazis athées inclus, ont cru pouvoir recycler ce symbole de l’omnipotence de droit divin, dans une sorte de nationalisme-républicain, sans craindre l’anachronisme, quid du concept de nation dans un royaume ou un empire où les rois et princes étaient apparentés ?
Mais voilà l’acceptation des oligarchies, de toutes natures, rois, empereurs, dictateurs de tous types par ces dévots de l’ordre les a réunis sous la même symbolique, cette pauvre fleur de lys. On ne va pas faire le tour de toutes les officines, factieuses, fascistes, pro-nazies, racistes, antisémites, et autres promoteurs de délires ésotériques qui re-prennent la fleur de Lys, en France ou à l’étranger.
Bien plus fou et à droite du FN, on trouve signalons quand même le PNF :

«

A droite, le premier véritable drapeau nazi érigé par Jörg Lanz von Liebefels en Allemagne, rédacteur en chef et éditeur de la revue antisémite » « Ostara » qui a inspiré Hitler. La fleur de lys symbole catholique et nationaliste très européen fut très présent dans le monde romain chrétien et le monde romain byzantin, très appréciée par Charlemagne, on la retrouve aussi sur le drapeau du Québec.
Parti Nationaliste Français
« Au cours du congrès de refondation du Parti Nationaliste Français, qui se tint à Paris les 31 octobre et 1er novembre 2015, le nouvel emblème qui se veut unificateur des forces nationalistes a été dévoilé. Le mouvement remet à l’honneur l’un des plus beaux motifs héraldiques, à savoir la fleur de lys. Comme l’écrivit en 1950 Pierre Joubert, « chaque époque a créé une fleur de lys » et aujourd’hui les nationalistes fusionnent le lys ancestral avec le glaive du combat, auréolés des lauriers de la victoire. »
C’est dans la continuité historique fasciste puisque la fleur de lys avait déjà été reprise sur l’écusson de la division « Charlemagne » des Waffen SS français, créé en juillet 1944 principalement sur les décombres de la LVF (Légion de Volontaires Français contre le Bolchevisme) et de la Brigade Frankreich (Franz.-SS-Freiwilligen-Sturmbrigade). Blason représentant 3 fleurs de Lys et un dragon


Bien évidemment, la fleur de lys constitue un « marqueur » fort de l’extrême-droite en associant les trois, « Punisher » le fasciste, les mots d’ordre et la fleur de lys recyclée ultra-nationaliste-fasciste, le message est clair, explicite, ostentatoire même : la revendication de l’appartenance à un courant de pensée qui va de la droite du Front National aux néo-nazis affichée sur un uniforme de la policie nationale…
Le Lys, symbole du royaume de France pour le très catholique Renouveau Français…
Certains peuvent ne pas comprendre le choix de cet emblème, car le lys est communément associé aux mouvements royalistes attachés à une dynastie et voulant restaurer la monarchie d’antan, de l’ancien régime ; or, ce n’est pas la démarche des nationalistes qui préfèrent en premier lieu abolir le système anti-France, franc-maçon et cosmopolite, pour restaurer un gouvernement de France par principe, en deuxième lieu choisir les modalités du régime au vue des circonstances et besoins réels des Français. Alors pourquoi le choix de la fleur de lys ? Il faut convenir avec
« Le Renouveau français utilise plusieurs symboles. Le plus courant est la fleur de lys stylisée.
La fleur de lys est le meilleur symbole de la tradition française, elle est l’emblème de notre nation depuis le fond des âges.
Sous sa forme stylisée, facile à dessiner, elle symbolise le nationalisme contre-révolutionnaire. Ses proportions harmonieuses sont fonction du nombre d’or.
L’épinglette argentée qui lui correspond est réservée aux adhérents du RF, qui la reçoivent avec leur première carte de membre.C’est un objet fort élégant et de bonne facture.

L’épinglette dorée est réservée aux militants engagés depuis un certain temps, ayant fait leurs preuves. »
