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Billet de blog 6 janvier 2022

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Non à l’expulsion de Jorai -Accompagnons-le au tribunal lors de l'audience

Rassemblement vendredi 07/01 à 8h30 - tribunal administratif de cergy au 2-4 bd de L’Hautil à Cergy !

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UNEF - TACLE : Tendance Action Collective et Luttes Etudiantes

Le vendredi 7 janvier, Jorai, étudiant en Licence 2 de Droit à Nanterre et élu UNEF au conseil de l’UFR DSP, est convoqué devant le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise. Il y a maintenant plus de huit mois, il s'est vu délivrer une obligation de quitter le territoire français suite à un refus de titre de séjour étudiant. Mais la préfecture des Hauts-de-Seine ne s'était pas arrêtée là. En effet, la décision, déjà abjecte, s'était accompagnée d'une série de mesures répressives : une interdiction de retour sur le territoire français, d'une durée d'un an à compter de son départ, un signalement étendu à l'ensemble de l'espace Schengen et l'astreinte à un contrôle judiciaire hebdomadaire. Des restrictions d'une violence et d'une absurdité sans nom !

La Préfecture des Hauts-de-Seine ordonne son expulsion sous le motif que Jorai, muni d'un visa long séjour visiteur, ne pouvait prétendre à un titre de séjour étudiant. En réalité, elle invoque une incohérence juridique alors qu'elle n'a pas examiné correctement sa situation. Ayant rejoint des membres de sa famille en France, Jorai avait, à plusieurs reprises, procédé à des demandes de visa vie privée et familiale, restées jusqu'aujourd'hui sans réponse. Le préfet n'a donc pas statué sur cette demande de visa vie privée et familiale et a, simplement, négligé l'examen de son dossier. Il lui semble plus aisé d'envoyer des expulsions expéditives plutôt que d'instruire conséquemment les dossiers !

Cet argument est un prétexte scandaleux pour pouvoir appliquer la politique xénophobe du gouvernement qui, au nom d’une prétendue « pression migratoire », vise à restreindre la liberté d’installation et de circulation des migrant-e-s notamment en durcissant toujours plus les critères de délivrance des titres de séjour étudiant. Ce ne sont en réalité que des prétextes pour pouvoir mettre en oeuvre une politique xénophobe, qui au nom d'une prétendue pression migratoire et d'un soit-disant coût de l'immigration, restreint toujours plus la liberté de circulation et d’installation des migrant-e-s : : le nombre d'OQTF délivrées est passé de plus de 79 000 en 2015 à plus de 103 000 en 2018.. Or ce qui nous coûte cher, c’est le budget des expulsions - 468 millions en 2018 - ou bien les actionnaires et entreprises qui ont reçu 500 milliards d’euros d’aides avec la crise sanitaire.

La nationalité ne doit aucunement être un obstacle à la poursuite d’études. Une carte d’étudiant.e devrait pouvoir donner automatiquement droit à un titre de séjour et tou.te.s les étudiant.e.s devraient avoir les mêmes droits en termes de frais d'inscription ou d'aides sociales !

Jorai étudie en France, il doit donc continuer à y vivre ! C’est pourquoi nous appelons à un rassemblement ce vendredi 7 janvier à 8h30 devant le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise pour l’accompagner à son audience afin d’obtenir l'annulation de son expulsion ! 

En complément tous les jours la rubrique Migrations de la Revue de Presse Emancipation!

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