Adrien Quatennens a posé une queston de fond le 6 dec dans un entretion vidéo sur Regards
« Il y a une énigme à résoudre : comment se fait-il que quand on interroge les gens sur un programme, on ait une base de 70 à 90% favorables à nos propositions et que pour l’instant dans les sondages, on soit autour de 10 à 12%, grand maximum ? »
La réponse est simple: les citoyens en France comme ailleurs font de moins en moins confiance aux bouts de papier dits « programmes ». Ils savent de mieux en mieux que jamais nulle part les élections n’ont permis la rupture avec une classe dominante. J'ai demandé depuis 50 ans un contre exemple à des dizaines de politiciens. J'attends toujours la réponse...
L'histoire nous enseigne en effet comment finit un "vote de rupture" (sic, FI) qui contredit fortement les intérêts des oligarques:
- le gouvernement l’annule. Exemple le TCE en 2005 en France, aux Pays-Bas et en Irlande.
- ou les bandes armées du capital prennent le pouvoir, même au prix de massacres de masse ou d’une guerre civile. Exemple Chili en 1973 ou près de nous Espagne 1936.
- ou les politiciens trahissent. Ici trop d’exemples. C’est la règle quasi-générale, puisque ils sont grassement payés pour détourner les résistances vers le urnes.
Quattennens fait semblant de ne pas comprendre. Il voudrait qu’on le prenne pour un idiot. Malheureusement, ce n’est pas le cas.
Les politiciens à succès, députés par exemple, sont plus dangereux que des idiots.
Ne jamais oublier cette affirmation de Clémenceau militant de la Sociale, avant qu'il ne dégénère en politicien: "Je vote pour le plus bête, c'est le moins dangereux"