par Jacques Chastaing
Le Parti Socialiste qui agonisait avec ses 1,7% aux présidentielles vient d'être sauvé par la France Insoumise qui lui propose 70 circonscriptions dont 30 gagnables. Le PS ne représentait plus rien, parce qu'après avoir appelé à voter pour lui en désignant la finance comme son ennemi, il a organisé pendant le gouvernement Hollande la plus grande offensive capitaliste de ces dernières décennies contre les acquis ouvriers et les libertés démocratiques. Il a cassé le code du travail avec les lois El Khomri et Macron ; il a passé une loi facilitant les licenciements ; il a porté à 43 le nombre d'annuités pour avoir droit à la retraite ; il a détruit la représentation syndicale à la base dans les entreprises en supprimant les délégués du personnel ; il a liquidé la sécurité du travail dans les usines avec la suppression des CHSCT et de la médecine du travail ; il a initié l'état d'urgence et la généralisation de la répression avec LBD. Bref, non seulement il a fait faire un retour en arrière considérable à la société, mais il a cassé aussi le moral ouvrier parce qu'il n'y a eu aucune riposte réelle initiée par les directions syndicales. Le parti traitre de Valls, Hollande, Cazeneuve et Castaner a ainsi ouvert la porte à Macron qu'il avait enfanté en son sein, à toutes ses mesures contre les libertés, contre la retraite et les chômeurs et à la montée de l'extrême droite.
Olivier Faure, qui dirige le PS est aujourd'hui est moins connu mais n'est pas différent de tous les "éléphants" du PS qui après avoir détruit les acquis ouvriers, ont rejoint le gouvernement Macron pour continuer leur sale travail et s’apprêtent maintenant à être des candidats de LREM.
Depuis 2011 et 2012, Olivier Faure a toujours été au cœur des mesures socialistes qui organiseront la plus grande offensive capitaliste et autoritaire contre les travailleurs et les libertés.
En même temps que LFI revoyait à la baisse ses principales mesures sociales pour faire plaisir au PS tout en lui faisant un cadeau royal de 70 circonscriptions, qui en a profité pour placer - pour commencer - deux ex-députés LREM comme candidats de l'union de la gauche aux prochaines législatives, il n'en proposait que 5 au NPA, non gagnables, là où il n'existe pas, qui donc a refusé cet accord.
Bien que beaucoup espèrent dans cette nouvelle union de la gauche ne serait-ce que pour empêcher Macron d'avoir la majorité à l'Assemblée, ça commence mal, y compris pour construire le succés électoral du NUPES. Il ne pourra pas en effet y avoir de succès électoral sans mobilisation de rue, et surtout il n'y aura pas de mesures sociales par une éventuelle majorité de gauche, sans grève générale.
Léon Blum prenait prétexte en son temps de la présence du Parti Radical sur sa droite qui bloquait tout dans le Front Populaire pour ne rien faire. Il a fallu la grève générale de mai-juin 1936 pour forcer le Front populaire a appliquer son programme et même au delà.
Qu'on espère ou pas dans le NUPES, qu'on vote pour lui ou pas, on sait ce qu'il nous reste à faire : préparer la grève générale.
 
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