AVEC OU SANS FAC, LUTTONS CONTRE LA SÉLECTION !
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ÉTUDIANTE MARDI 09/11 À 17H - AMPHI C1 BAT. ZAZZO !
RASSEMBLEMENT LUNDI À 19H DEVANT LE BAT. GRAPPIN SUITE AUX NEGOCIATIONS AVEC LA PRESIDENCE !
A l'appel de l'assemblée des sans-facs, de la Tendance Action Collective et Luttes Etudiantes de l'UNEF Nanterre, de la FSE, des Jeunes Insoumis.es et du NPA Jeunes !
Depuis juillet, les “sans-facs” constitués en collectif, se battent pour exiger une inscription. Il s’agit de ceux et celles que l’Enseignement supérieur a laissé sur le carreau, conséquence des politiques néfastes de sélection renforcées par le gouvernement Macron et sa ministre Frédérique Vidal. Face au refus de la part de M. Gervais-Lambony, président de l’Université Paris-Nanterre, de trouver une solution à Nanterre pour les 61 dossiers restants, les sans-facs ont décidé d’occuper les bureaux de la Présidence. Déterminés à faire respecter le droit d’étudier, ils entament lundi leur 12ème jour d’occupation. M. Gervais-Lambony reste muet quant à la proposition de compromis faite par les sans-facs, consistant à en inscrire 40 à Nanterre et le reste dans des Universités d’Île-de-France.
Nous appelons au soutien le plus large aux sans-facs. Non seulement de par le courage dont ils font preuve, mais aussi et surtout car une victoire pour eux serait une victoire contre la sélection à l’Université. Les soutenir, c’est non seulement se battre à leurs côtés pour qu’ils aient une place dans la fac et la filière de leur choix, mais aussi et surtout se mobiliser tous, étudiants avec ou sans fac, contre la sélection.
Cette sélection s'intensifie à tous les étages. A Nanterre la suppression de la compensation intégrale, la remise en question du caractère obligatoire des rattrapages, la disparition de la règle du max, parmi la liste des droits supprimés dans les M3C, vont dans le sens d’accentuer la sélection au cours de la Licence. À l'échelle nationale, la volonté de créer une plateforme nationale de type Parcoursup mais à l’entrée du Master, va dans le sens d’accentuer la sélection à l’entrée du M1. Dans bien d’autres Universités, et ça reviendra vite à Nanterre, la hausse des frais d’inscription pour les étudiants étrangers est une forme de sélection par l’argent. Voilà les mesures que nous devons combattre, et les sans-facs nous montrent la voie.
Face à nous, au gouvernement, au rectorat, mais aussi à la Présidence de notre Université et dans les directions de nos UFR, nous avons de fervents défenseurs de cette sélection. Au lieu de se battre pour plus de moyens, comme nous le faisons, ils militent contre le mouvement étudiant et ses revendications. C’est le cas de la co-directrice de Droit et Science Politique, Aurore Chaigneau, ancienne conseillère juridique du gouvernement Hollande, qui dans un mail interne appelle ses enseignants à faire front contre les sans-facs, en insinuant qu’une victoire des sans-facs donnerait confiance à tous ceux qui veulent s’opposer à la sélection (source : urlr.me/36ybS ).
Les revendications que les sans-facs portent depuis leur occupation ne doivent pas rester limitées aux murs du bâtiment Grappin. Ce sont aussi nos revendications ! Il faut que leur combat s'étende à tout le mouvement étudiant. C’est à nous de le faire. C’est pour cela que nous appelons à la tenue d’une Assemblée générale étudiante mardi à 17h, afin d’organiser le soutien concret aux sans-facs mais aussi profiter de cette occasion pour amplifier la lutte contre toutes les formes de sélection et pour des moyens à l’Université !
Pour gagner sur nos revendications, nous devons construire un mouvement de grève dans les Universités, comme en 2018 contre Parcoursup et la hausse des frais d’inscription ! Pour y arriver, cela se prépare et on doit commencer dès aujourd’hui, en profitant de l’occasion offerte par la mobilisation des sans-facs.
De même, nous appelons à rejoindre le rassemblement de soutien prévu lundi à 19h devant le bâtiment Grappin.

En complément tous les jours la rubrique Jeunesse/Educationde la Revue de Presse Emancipation!
