
Source: Infoscope
110 mètres de long, 5 étages, plusieurs piscines, un héliport : ce yacht, qui vient de faire escale trois jours à Sète, est la "propriété d'une riche femme d'affaires" selon France Bleu Hérault qui s'extasie : "record battu", "un atout qui pourrait faire la renommée de ce port en extension".
Celui-ci est sorti de l'usine en 2017 et fut acheté 250 millions d'euros par une héritière de l'empire Walmart (famille Walton), du nom de ces gigantesques hypermarchés discount où les salariés sont surexploités et sous-payés.
Ce n'est d'ailleurs pas un hasard, et plus qu'une corrélation, c'est un lien de cause à effet : parce que les travailleurs de Walmart sont surexploités et sous-payés, alors les propriétaires (et héritiers) de cette enseigne se gavent de pognon jusqu'à ne plus savoir quoi en faire.
Cette monstruosité économique et écologique est certes le fruit du travail de ses concepteurs et artisans, mais elle est aussi le symbole du gâchis monumental de nos ressources, tant naturelles qu'humaines.
"Il faut choisir entre le champagne pour quelques-uns et l'eau potable pour tous" disait Thomas Sankara, premier président du Burkina Faso. Imaginez alors ce que l'humanité gagnerait à ne plus produire des yachts privés, objet de jouissance exclusive d'une poignée d'individus.
Celui-ci n'est que le 35ème au monde ; il y en a TRENTE-QUATRE plus grands et plus chers qui pourfendent des océans ravagés par la pollution de ces ultra-riches et de leurs multinationales.
À Sète, Georges Brassens doit se retourner dans sa tombe.
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