Ce 09/10/2021, le SKM (la coordination qui anime le soulèvement paysan) a exigé une nouvelle fois le limogeage du ministre de l'Intérieur de l'Uttar Pradesh, Ajay Mishra, et l'arrestation de son fils, Ashish qui est l'auteur des assassinats de Lakhimpur Kheri et cela avant le 11 octobre faute de quoi, ils appelleraient à un mois de mobilisation de masse au lendemain de cette échéance.
Ils appelleront à des "funérailles" nationales le 12 octobre partout pour en faire le "jour des martyrs paysans", dans tous les temples de toutes les religions de l'Inde, mais aussi sur toutes les places publiques des villes et villages avec des marches aux flambeaux dans les rues mais aussi l'illumination de chaque maison ou boutique par des bougies. Les cendres des paysans assassinés seront transférées dans tous les districts de l'Uttar Pradesh et tous les Etats de l'union indienne et le SKM appelle à ce que les marches accompagnant ces cendres soient conduites sur des lieux historiques ou qu'il soit construit des monuments, édifices, statues, plaques... à la mémoire des paysans tués.
Le 15 octobre, le SKM appelle a brûler partout les effigies des dirigeants du BJP
Le 18 octobre, le SKM appelle à bloquer tout le pays par le blocage des trains et le 26 octobre il organisera un Mahapanchayat géant à Lucknow capitale de l'Uttar Pradesh, avec l'objectif d'un million de participants comme à Muzaffarnagar et la perspective de faire tomber Yogi, le chef du gouvernement de cet Etat, l'idéologue du BJP et un fasciste avéré.
Le SKM a déclaré que tout l'épisode suggérait que le régime au pouvoir avait choisi la violence comme son seul outil pour réprimer la lutte en cours des paysans. Le premier exemple était une charge policière brutale il y a quelques semaines à Karnal dans l'Haryana, entraînant la mort d'un paysan, le deuxième à Lakhimpur Kheri il y a quelques jours et le troisième encore plus récemment à Ambala où un chef du BJP a tenté d'écraser à nouveau un paysan avec sa voiture tandis que le premier ministre BJP de l'Haryana appelle ouvertement et constamment à la violence contre les paysans ; bref, tout montre que le pouvoir n'a aucune intention de condamner les coupables. La violence est désormais sa seule politique.
Le SKM a appelé à maintenir au contraire le caractère pacifique du mouvement pour défendre ses valeurs, gagner le cœur de tous les indiens et élargir encore ainsi le soulèvement pour débarrasser l'Inde de son gouvernement qui s'appuie sur la haine, les violences, les divisions religieuses, de caste ou de sexe afin de protéger les grands capitalistes qui volent le peuple indien.
