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Billet de blog 11 avril 2022

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Leçons à la sortie de la mascarade électorale

En fin de mascarade électorale, liturgie et isoloir à fonction d'anesthésie des luttes sociales, certains tirent des leçons dont l'inutilité le dispute au superficiel. Voici mes leçons, jetées à la hâte en quelques minutes, bien loin des plateaux destinés à entretenir la religion électorale, désormais plus aliénante qu'aucune autre.

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Les leçons à tirer vont bien plus loin que celle du premier tour. La montée de la menace fasciste a plusieurs raisons, dont les principales sont:

- l'abondon de la perspective de la révolution sociale par ceux qui l'avaient confondue avec le stalinisme, d'où notamment la dérive toujours plus à droite des responsables du PCF, qui étaient déjà des politiciens professionnels, donc sans autre ambition que celle de zélus. La direction Roussel n'est pas la première.

- l'alternance régulière depuis 1981 entre politiciens travaillant le segment dit de "gauche" ou dit de "droite" du marché électoral. Les uns, "réformistes", et les autres," conservateurs",  ne faisant là aussi que course aux pouvoirs et/ou aux mangeoires, n'ont cessé d'élargir le boulevard au troisième larron, FN devenu RN, dont le seul mérite reconnu par certains travailleurs est de ne pas s'être encore compromis à servir le capital depuis l'Elysée. Mais nous savons ce qu'ils ont fait ou font ailleurs...à commencer par la Russie.

- la crise du capitalisme, avec ses reculs ou catatstrophes (économique, sociale, écologique, sanitaire, guerrière, avec même menace nucléaire), qui entraine, on le voit dans le monde entier, des résistances jusqu'à soulèvements et révolutions. La bourgeoisie, dans de plus en plus de pays, ne voit dans ce contexte sa survie qu'en s'appuyant sur un Etat de plus en plus autoritaire, en marche vers le totalitarisme ou le fascisme. « Le fascisme n’est pas le contraire de la démocratie mais son évolution en temps de crise » a rappelé Brecht.

- les progrès des sciences et des techniques accaparés par les appareils de la bourgeoisie,  chargés du contrôle des esprits et des corps, facilitent une évolution très rapide vers cet Etat autoritaire, puis totalitaire ou fasciste.

Si on approfondit le diagnostic, on peut poser de bonnes questions et discuter tranquilement  de solutions. La première est de commençer par le bas, le plus loin possible des politiciens, en rassemblant les luttes, qui sont très nombreuses et déterminées. La deuxième est la construction des organisations révolutionnaires sans lesquelles il n'y a jamais eu de changement substantiel et durable nulle part.

Mais c'est pour la domination capitaliste comme avec les GES (gaz à effet de serre), chaque jour ce sera plus difficile, et peut devenir trop tard. Heureusement, en France ce soir, la mascarade et grande anesthésie électorale est derrière nous maintenant.

Je recommande de s'inscire dans la dynamique de ce début de regroupement, le seul qui donne espoir:

Interventions lors de la réunion "Après la présidentielle : on gagne comment ?"

Interventions des nombreux acteurs qui se sont retrouvés jeudi dernier à la Bourse du Travail à Paris pour échanger sur le thème "Après la présidentielle : on gagne comment ?"

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