
FRÉDÉRIC LORDON, LUDIVINE BANTIGNY, WILLY PELLETIER, RODRIGO ARENAS DE LA FCPE..., ET + DE 350 PROFS DE LA MATERNELLE À LA FAC, de toutes les régions, dont des RESPONSABLES SYNDICAUX enseignants départementaux, académiques et nationaux CGT, FSU ou SUD signent ensemble ce texte qui paraît aujourd'hui 11 novembre dans Libération pour soutenir le combat des "sans-facs" qui occupent depuis maintenant 2 semaines pour obtenir, enfin, leur inscription à l'université de Nanterre.
Le mouvement a commencé à prendre depuis la rédaction de cette tribune une envergure nationale puisqu'une occupation de sans-facs a eu lieu aussi à Lyon avec une première victoire dans cette université où la présidence a répondu favorablement aux demandes des sans-facs mobilisés en termes d'inscription. La mobilisation a payé à Lyon, elle doit maintenant payer aussi à Nanterre !
Qu'il s'agisse d'universitaires ou chercheurs comme Frédéric Lordon, Ludivine Bantigny, Willy Pelletier de la fondation Copernic, Laurence De Cock, Frédéric Grimaud de l'institut de recherche de la FSU, Ugo Palheta, de parents d'élèves comme Rodrigo Arenas ancien co-président de la FCPE, d'auteure comme Véronique Decker, de personnels travaillant dans les écoles maternelles et primaires, dans les collèges et lycées de différentes régions, de responsables syndicaux départementaux, académiques ou nationaux de la CGT, de la FSU ou de Sud... Toutes et tous ensemble sont de plus en plus nombreux à défendre le droit à l'éducation pour tous les bacheliers et disent non à la sélection sociale à l'université.
LA TRIBUNE EST ÉGALEMENT SIGNÉE PAR DES ORGANISATIONS SYNDICALES NATIONALES DE L’EDUCATION : CGT Éduc’action, Fédération Sud Éducation, Fédération Éducation & Recherche de la CNT-SO... sont parmi les premiers signataires
OLIVIER DOUVILLE, MAITRE DE CONFERENCE A L’UNIVERSITE DE NANTERRE, DIRECTEUR DE PUBLICATION DE LA REVUE « PSYCHOLOGIE CLINIQUE », CHEVALIER DE LA LEGION D’HONNEUR, SIGNE L’APPEL
TOUT COMME CHRISTOPHE MULESCHI, PROFESSEUR DES UNIVERSITES À NANTERRE ET D’AUTRES ENSEIGNANTS-CHERCHEURS ET PERSONNELS DE L’UNIVERSITE DE NANTERRE
Vous pouvez encore ajouter votre signature, en suivant ce lien :
https://vu.fr/soutien-education-sans-facs-nanterre
Pour signer au nom d'une organisation ou d'un groupe (syndicat, section syndicale, collectif, AG, association, organisation politique…), il suffit d'envoyer un mail à cette adresse : lesprofsaveclessansfacs@gmail.com
Partagez, faites tourner : http://urlr.me/frpTt
Appel à lire et partager ci-dessous
https://www.instagram.com/p/CWJJNNLAAm9/...

Après plus de 2 semaines d'occupation les sans-facs ont besoin d'un soutien massif! Rassemblement vendredi à 19h au bât. Grappin (Université Paris-Nanterre) : https://www.facebook.com/events/198123819138654?
par Un collectif de personnalités et de collectifs du monde universitaire et du monde de l'éducation- Libération-

Manifestation organisée par l'Unef des jeunes refusés par l'université à Nanterre le 18 octobre 2021. (Hermann Click/Hans Lucas)
Depuis début septembre, ils et elles ont engagé une mobilisation pour inscrire des étudiant·e·s resté·e·s sans affectation à l’université. Chaque année plusieurs milliers d’étudiant·e·s se voient refuser le droit élémentaire de pouvoir étudier, à cause de la sélection mise en place à l’entrée de l’université. Cette sélection touche en premier lieu les étudiant·e·s issu·e·s des classes populaires.
Cette sélection est le résultat d’une politique de pénurie budgétaire qui touche l’enseignement supérieur, au même titre que l’ensemble des services publics.
Le combat des enseignant·e·s mobilisé·e·s ces dernières années, de la grève du bac à celle des E3C, a toujours été mené à la fois contre les réformes Blanquer et contre Parcoursup, qui en mettant en place la sélection à l’université a vidé le bac de sa première fonction : être le premier grade universitaire ouvrant la porte de l’enseignement supérieur.
Une fois le bac vidé de son sens, la porte était grande ouverte à la casse de ce diplôme national et du lycée public.
Le droit inaliénable à étudier pour toutes et tous
Le combat des sans-facs et de leurs soutiens a donc toujours été le nôtre, c’est celui du droit à l’éducation pour toutes et tous, celui du refus de la sélection sociale, celui d’une répartition des richesses en fonction des besoins de la majorité de la population. Alors que le gouvernement a distribué 500 milliards d’euros au patronat pendant la crise sanitaire, il refuse d’octroyer les 20 milliards nécessaires sur 10 ans pour faire face à l’augmentation du nombre d’étudiant·e·s.
Alors que nous sommes plus d’un mois après la rentrée universitaire et que l’action d’occupation a débuté depuis plus de 5 jours, la présidence de l’université de Nanterre refuse toujours de s’engager à inscrire les 61 étudiant·e·s dont les dossiers restent en souffrance. Elle met en avant le manque de places comme motif de ce refus. L’université de Nanterre accueille plus de 30 000 étudiant·e·s. Il est faux d’affirmer que 61 personnes supplémentaires feraient exploser la capacité de fonctionnement de cette université.
La pénurie budgétaire réelle qui frappe l’ensemble des universités ne peut pas être combattue en acceptant de sélectionner les étudiant·e·s. Bien au contraire, elle ne peut se combattre qu’en réaffirmant le droit inaliénable à étudier pour toutes et tous. Elle se combat en refusant de voter ces budgets d’austérité dans les conseils d’administration. Comme dans le premier et le second degré, avec les combats pour l’ouverture de classes supplémentaires, pour l’augmentation des DHG, les étudiant·e·s et les personnels doivent se battre dans le supérieur pour une augmentation des budgets et des places à l’université.
Le président de l’université de Nanterre a le pouvoir d’inscrire ces 61 étudiant·e·s restant·e·s dans son université et d’ainsi participer en acte à ce combat pour le droit à l’éducation pour toutes et tous.
Nous, enseignant·e·s et personnels de l’éducation, soutenons les sans-facs et leurs soutiens dans cette action d’occupation jusqu’à la satisfaction de la revendication de l’inscription des dossiers restants.
C’est pourquoi nous appelons, en tant que personnels de l’éducation et membres de la communauté éducative, la présidence de l’université de Nanterre, à prendre ses responsabilités pour trouver une issue rapide à ces problèmes d’inscriptions.
Premiers signataires : Frédéric Lordon, directeur de recherche au CNRS ; Willy Pelletier, sociologue, université de Picardie ; Ludivine Bantigny, historienne, université de Rouen-Normandie ; Laurence De Cock, historienne, enseignante, université Paris-Diderot ; Frédéric Grimaud, professeur des écoles, chercheur au Chantier Travail du SnuiPP-FSU ; Ugo Palheta, maître de conférences, université de Lille ; Véronique Decker, directrice d’école retraitée ; Rodrigo Arenas, ex co-président de la FCPE nationale ; Isabelle Vuillet, co-secrétaire générale de la CGT Educ’action ; Kévin Le Tétour, Biatss, co-secrétaire fédéral Sud Education.
Premières signatures collectives CGT Educ’action (Union nationale des syndicats de l’Education nationale, UNSEN-CGT), Fédération Education & Recherche de la CNT-SO, Fédération Sud Education, CGT Educ’action 92, Sud Education 75 et 92, Union départementale CGT 92 et 94, CGT Educ’action 13, 33, 75, 80, 95, 94, CGT Educ’action Aquitaine, Clermont-Ferrand et Reims, Emancipation tendance intersyndicale, Comité de soutien aux 4 de Melle, CNT-SO EPICS-FP Aquitaine
Retrouvez tou·te·s les signataires de ce texte : https://vu.fr/signataires-tribune-sans-facs
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