UNEF - TACLE : Tendance Action Collective et Luttes Etudiantes
Les sans-facs et leurs soutiens appellent à constituer un cortège à la manifestation parisienne qui est au départ de Luxembourg à 14h !
RDV POUR UN DÉPART COMMUN : 13h -Parvis de la gare Nanterre-Université
Ce jeudi 13 janvier, l’ensemble des organisations syndicales de l’éducation appellent à une journée de grève afin d’exiger que des mesures soient prises pour protéger les personnels et les élèves face à l’accroissement de contaminations au Covid-19.
Depuis la rentrée, les classes se vident, les enseignants ne sont pas remplacés, les établissements ne peuvent procéder à l’aération ou aux distanciation requises : l’inaction du gouvernement qui multiplie les annonces de changement de protocole sans qu’aucune mesure substantielle ne vienne assurer la protection des personnels est critiquée de toutes parts. Ce jeudi 13 janvier promet d’être une journée de mobilisation importante dans le primaire et le secondaire. Il faut que ce soit également le cas dans les facs !
La situation sanitaire n’a pas du tout été prise en compte dans l’organisation des examens de janvier. Malgré l’accélération des contaminations et les proportions jusqu’alors inégalées d’étudiants malades ou contraints à l’isolement, la plupart des universités ont fait le choix de tenir les examens en présentiel, sans distanciation, sans aération, sans fourniture systématique de masques FFP2.
Les épreuves de substitution ne permettent pas aux étudiants de passer sereinement leurs partiels étant donné les recommandations de durée d’isolement : certains étudiants manqueront à la fois la première session et les épreuves de substitution et devront se rendre directement aux rattrapages, ce qui génère d’importantes inégalités. Les étudiants n’ont pas été consultés dans la mise en place des épreuves et face à l’incertitude et le stress générés, certains se sont rendus à leurs partiels en ayant des symptômes, voire même en étant cas contact ou positif ! Le Ministère et les Présidences d’universités ont la responsabilité de toutes les potentielles contaminations !
Il est inadmissible que les étudiants mettent leur vie en danger pour passer leurs examens et subissent les décisions prises par des directions d’UFR et une présidence qui, elles, tiennent toutes leurs réunions et instances en visioconférence ! L’université de Nanterre, qui a fait le choix d’organiser des partiels en présentiel, ne s’est pas contentée de ne pas mettre les moyens pour assurer qu’ils se passent dans de bonnes conditions sanitaires, elle est allée jusqu’à employer des vigiles privés afin qu’ils empêchent les syndicalistes de l’UNEF d’informer et de consulter les étudiants concernant la situation sanitaire ! Malgré cela, des étudiants ont fait collectivement le choix de ne pas composer et ont exigé d’autres modalités !
Le manque de moyens est une fois de plus utilisé pour justifier l’absence de mesures sanitaires à la hauteur. C’est le même argument qui est utilisé pour refuser l’inscription des sans-facs qui occupent depuis bientôt 80 jours. Au lieu d’écouter les étudiants et de rencontrer les sans-facs, ou d’investir dans de meilleures conditions sanitaires, M. Gervais-Lambony préfère dépenser plus de 300 000€ en vigiles privés afin de nous empêcher - sans succès - d’intervenir !
La crise sanitaire n’est pas prête de prendre fin et nous ne pouvons pas accepter la pénurie budgétaire qui l’accompagne. Faisons du 13 janvier une journée de grève et de manifestation afin d’exiger que des moyens conséquents soient alloués aux universités pour que l’année puisse se poursuivre en présentiel. Pour cela, un investissement d’urgence afin de dédoubler les classes, embaucher des enseignants de manière stable et pérenne, mettre à disposition suffisamment de masques FFP2, d’autotest, d'aération et de gel dans l’ensemble des salles et des amphis est indispensable.
Exigeons également que les étudiants soient consultés afin de définir les modalités d’examens qui semblent les plus justes pour cette année universitaire, y compris pour la première session. Nous ne payerons pas de notre santé le manque de moyens qui entraîne sélection et dégradation des conditions de vie, d’études, de travail. Toutes et tous dans la rue le 13 janvier aux côtés des lycéens et des personnels de l’éducation !
En complément tous les jours la rubrique Jeunesse/Education de la Revue de Presse Emancipation!