UNEF - TACLE : Tendance Action Collective et Luttes Etudiantes
Voilà une élection de plus où nous sommes contraint.e.s de choisir entre la peste et le choléra, entre Macron et Le Pen. D’un côté, le président sortant, responsable de l’aggravation de nos conditions de vie, d’études, de travail, responsable de centaines de milliers d’emplois supprimés, responsable de milliers de jeunes sans-facs, d’une casse sociale et d’une répression sans précédent. De l’autre, la principale porte-parole du discours raciste, xénophobe, LGBTphobe et sexiste aujourd’hui en France, dont l’organisation a été fondée par d’anciens SS et des nostalgiques de l’OAS et l’Algérie française. Voilà devant nous le choix à faire : entre le “moins pire” de ces deux adversaires de la jeunesse et du monde du travail. Ils sont tous les deux nos ennemis car ils défendent le même camp : celui du patronat, des riches, des milliardaires.
Il est évident qu’aucune de nos voix n’ira au Rassemblement national. L’extrême-droite, nous la combattons au quotidien. Néanmoins, nous ne donnons pas de consigne de vote. Macron n’a jamais été et ne sera jamais un rempart face à l’extrême-droite. C’est bien lui qui a attaqué l’accès aux études pour toutes et tous avec la sélection en L1. C’est bien lui qui a augmenté les frais d’inscription pour les étudiant.e.s étranger.e.s avec le décret Bienvenue en France. C’est bien lui, la loi asile immigration, la loi sécurité globale… Les interventions contre le “wokisme”, “l’islamogauchisme”, ce sont bien des ministres de la Macronie qui les ont portées ! Ce gouvernement n’est certes pas d’extrême-droite, mais il a repris une bonne partie de sa politique, de sa rhétorique, participant ainsi à renforcer l’extrême-droite.
Ce sont plus de 40 ans de politiques antisociales menées par des gouvernements de droite comme de gauche qui ont permis à l’extrême-droite d’arriver au second tour. Si nous voulons leur mettre un coup d’arrêt, il faut s’attaquer à cette extrême-droite, à ses idées, mais aussi à ces politiques antisociales qui lui ont permis de se construire !
C’est pour cela que nous appelons à construire et à rejoindre toutes les initiatives de manifestation qui interviendront dans l’entre deux tours. Nous nous adresserons aux autres organisations, partout où nous sommes présent.e.s, pour faire que ces initiatives existent et notamment ce samedi 16 avril. De même, nous appelons à organiser partout, dans toutes les facs où c’est possible, des assemblées générales pour réunir les étudiant.e.s afin de définir dès maintenant nos revendications et moyens d’actions. Nous appelons d'ores et déjà à rejoindre les initiatives après le second tour, notamment le 1er mai.
Nous allons nous atteler à la construction de ce rapport de force, nécessaire pour mettre en échec le prochain gouvernement qui ne peut être que hostile envers la jeunesse et les salarié.e.s ! Cela commence dès aujourd’hui. Notre camp social, celui de la jeunesse et du monde du travail, est capable de mettre un coup d'arrêt et de dégager n’importe quel gouvernement. Pour cela, nous devons avoir un plan d’action et pleinement confiance en notre force collective. Dans les universités, les lycées, les lieux de travail, c’est par la grève et la mobilisation que notre camp a toujours obtenu des avancées et des droits !

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