
L’abstention a encore progressé. Entre abstention, vote nul et non inscrits, plus du tiers n’a pas participé au résultat. C’est important, puisque que jamais nulle part les élections sous la dictature du capital n’ont déplacé la domination de ce capital. Donc le plus important pour le camp des victimes du capital c’est de refuser toute participation et ainsi nier toute légitimité à la mascarade et au bénéficiaire final de celle-ci. Eroder au maximum la légitimité fait partie des actes de la résistance acharnée qui commence.
Maintenant, dans notre camp, certains pensent que le plus important est de choisir le « moindre mal ». Cela se discute. Certains citent Ana Arendt qui a écrit, « la faiblesse de l'argument du moindre mal a toujours été que ceux qui choisissent le moindre mal oublient très vite qu'ils ont choisi le mal ». Elle a eu tord de généraliser, car le vote Macron ne fera pas oublier que nous sommes dans le même camp face à l'ennemi Macron.
Par contre donnons un conseil tactique aux camarades partisans du moindre mal: pour ne pas perdre l’occasion de déligitimer le représentant des milliardaires, qu’ils attendent le dernier moment pour savoir si Le Pen est bien placé. Actuellement, avec tous les moyens de l’Etat dont dispose Macron, il enfonce Le Pen. Donc le meilleur vote est l’abstention ou vote nul qui déligitime par avance le fachisateur et la facho. Mais au cas où Macron se serait effondré la veille dans les sondages, et Le Pen menacerait, les partisans du « moins mal » seraient bien autorisés à voter plus "moindre mal" que "déligitimation"…Et nous resterons unis pour le combattre.
Mais n'attendons pas dimanche soir. Multiplions dès maintenant, unis et déterminés, toutes les formes de protestation et de déligitimation de la mascarade conduite par les deux têtes de la même hydre du capital.
En complément tous les jours la rubrique Politique de la Revue de Presse Emancipation!
