par Jacques Chastaing le 18.03.2021
En grève et lutte depuis plusieurs mois dans presque tout le pays mais tout particulièrement au Madhya Pradesh, Pendjab, Haryana et dans le territoire de Delhi où leur mobilisation vient de faire tomber un ministre, les anganwadi- sorte d'employées féminines de crèches rurales, aides maternelles et médicales - ont marché sur le parlement à Delhi ce 15 mars pour faire entendre leurs revendications de hausse des salaires et d'amélioration de leur statut mais aussi pour préparer la grève générale ouvriers et paysans de deux jours, les 28 et 29 mars, qui s'annonce de dimension historique depuis tout ce qui a pu arriver en l'Inde après l'Indépendance et même avant.
Aux grèves et manifestations ouvrières qui sont très nombreuses aujourd'hui, d'ouvriers pour leurs salaires et leurs emplois, jusqu'à celles des employés d'Air India ou de la défense des services publics, avec des grèves et manifestations de préparation aux 28 et 29 mars, s'ajoutent les luttes de paysan qui ne cessent pas et surtout l'annonce de la reprise de lutte par le SKM (coordination paysanne) pour l'obtention du MSP (sorte de smic paysan, qui serait une révolution pour toute l'Asie) promis par le gouvernement mais pas tenu avec une semaine de mobilisation du 11 au 17 avril dans la foulée de la grève générale de fin mars. C'est cette même tactique qui avait permis le déclenchement du soulèvement paysan de 2020-2021, lorsqu'après la grève générale ouvriers-paysans du 26 novembre 2020 qui avait mobilisé plus de 250 millions de travailleurs et paysans, le SKM avait appelé à une suite de tous le 8 décembre puis a marcher sur Delhi, ce qui avait enclenché le mouvement paysan. En attendant, le SKM appelle à une mobilisation nationale le 21 mars pour obtenir la condamnation du ministre de l'Intérieur, pour les crimes qu'il avait armé par l'intermédiaire de son fils à Lakhimpur Kheri.
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