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Billet de blog 19 juin 2017

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Dossier Vénézuela: fin du « chavisme » ou sursaut populaire ?

Depuis la France, les anticapitalistes ne peuvent avoir la prétention de distribuer les « bons points » aux peuples latino-américains en lutte. Mais nous sommes de celles et ceux qui ont toujours affirmé notre solidarité internationaliste, même si elle était clairement critique, avec le « processus révolutionnaire » au Venezuela.

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 Hebdo L’Anticapitaliste - 388 (14/06/2017)

Dans le sillage de l’insurrection du « Caracazo » en 1989, depuis l’élection d’Hugo Chávez en 1998 et plus particulièrement à la suite des immenses mobilisations populaires qui avaient répondu aux tentatives de coup d’État (2002) et de « grève patronale » (2003), le Venezuela a connu un « processus politique » qui a longtemps suscité bien des espoirs. 

Une solidarité critique

Le Venezuela bolivarien a été le premier, et incontestablement le plus radical, des gouvernements dits « progressistes » qui se sont établis en Amérique latine dans les années 2000 sur la base d’un fort soutien de celles et ceux « d’en bas » et ont pratiqué, à des degrés très divers, une politique de redistribution sociale et de distanciation de l’impérialisme des États-Unis.

Depuis la France, les anticapitalistes ne peuvent avoir la prétention de distribuer les « bons points » aux peuples latino-américains en lutte. Mais nous sommes de celles et ceux qui ont toujours affirmé notre solidarité internationaliste, même si elle était clairement critique, avec le « processus révolutionnaire » au Venezuela. Il nous semble ainsi important de connaître le point de vue des camarades de deux groupes (En Luchas et Marea Socialista) qui vivent et résistent au sein de ce processus afin de souligner quelques-uns des problèmes qu’ils soulèvent, notamment sur la proposition du Président Maduro de convoquer une nouvelle Assemblée constituante.

Une des questions fondamentales reste de mesurer l’implication de l’impérialisme, des États-Unis notamment, dans la crise actuelle. Non seulement les encouragements, voire les appuis concrets, qu’il peut donner à l’opposition néolibérale vénézuélienne dans sa lutte acharnée contre le gouvernement actuel, mais aussi l’impact que pourrait avoir dans les rapports de forces continentaux en Amérique l’effondrement du chavisme. Il est aussi essentiel de faire un bilan critique de la gestion de Nicolás Maduro.

Une mobilisation urgente

L’immense majorité du peuple vénézuélien vit une situation dramatique : inflation galopante, rareté des produits de première nécessité et des médicaments, corruption généralisée, fuite des capitaux et marché noir, violence croissante qui a déjà fait plus de soixante morts, intervention des paramilitaires colombiens, etc. Quelles réponses apporter à cette situation ? Tout à leur lutte acharnée pour le pouvoir, ni le gouvernement Maduro ni l’opposition (coalition de la MUD – Table de l’unité démocratique) ne proposent de mesures qui pourraient améliorer les conditions de vie de la population vénézuélienne. Pour les travailleurs et la population pauvre, la mobilisation sur des revendications immédiates de survie est une urgence, tout en défendant leur droit à l’autodétermination sans ingérences extérieures.

D’une façon plus générale, et tous les révolutionnaires le reconnaissent, l’intervention consciente des classes populaires pour la défense de leurs intérêts leur est indispensable pour desserrer l’étau entre un gouvernement Maduro qui ne peut – à ce stade – être considéré comme leur représentant (et ce alors que les accords gouvernementaux avec des transnationales extractivistes se multiplient) et une droite revancharde pro-impérialiste qui ne cherche qu’à utiliser leur colère pour liquider les conquêtes des années Chávez (1999-2013).

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1958 : Fin de la dernière dictature militaire

Février 1989 : « Caracazo », émeutes de la faim et répression sanglante par le Président social-démocrate Carlos Andrés Pérez (entre 1 500 et 3 000 morts)

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