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Billet de blog 21 septembre 2017

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Espagne: manifestations du collectif "Madrilènes pour le droit à décider"

Les leaders du parti indépendantiste et d’Unidos Podemos soutiennent la manifestation appelée à la Puerta del Sol par le collectif Madrilenos por el Derecho a Decidir (MDD)

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20 Septembre 2017 - Traduction d'un article d'El Pais 

Pablo Iglesias et Arnaldo Otegi appellent à la mobilisation contre le Parti Populaire

Les leaders du parti indépendantiste et d’Unidos Podemos soutiennent la manifestation appelée à la Puerta del Sol par le collectif Madrilenos por el Derecho a Decidir (MDD)

Les arrestations et les perquisitions réalisées Mercredi 20 Septembre 2017 en  Catalogne pour interdire le référendum illégal ont fait que le leader de Podemos, Pablo Iglesias, et le leader d’Euskal Herria Bildu, Arnaldo Otegi, ont répondu avec un appel à la mobilisation.. 

Quelques heures plus tard, les leaders et les députés des partis indépendantistes et du PartidoNacionalista Vasco (PNV) ont participé à un rassemblement organisé à la Puerta del Sol à Madrid pour protester contre l'action du gouvernement espagnol en Catalogne et en défense du référendum

« Nous allons vers une situation où en Espagne il y aura des prisonniers politiques », a déclaré le secrétaire général de Podemos dans les couloirs du congrès des députés pour se référer aux arrestations de membres du gouvernement catalan. « Je pense qu'il n'est pas judicieux que, dans un pays démocratique, il y ait des prisonniers politiques. Face à cela, les leaders politiques doivent répondre endemandant la coexistence, le dialogue et le bon sens et exiger que, dans notre démocratie, les droits civils ne puissent pas être suspendus », a-t-il lancé.

Pour sa part, la coalition abertzale Euskal Herria Bildu a fait appel à la mobilisation populaire dans toutes les municipalités pour dénoncer « l'assaut des troupes de la Guardia Civil contre le gouvernement catalan ». Pour Arnaldo Otegi, les rues devraient être, a-t-il dit, le lieu principal pour dénoncer ce « comportement autoritaire et antidémocratique de l’état espagnol ».

Des centaines de personnes, huit cent personnes selon la délégation du gouvernement, se sont rassemblées Mercredi 20 Septembre 2017 dans l'après-midi à la Puerta del Sol, à Madrid, appelée par la plate-forme MDD. La manifestation a été soutenue par plusieurs partis comme Podemos, Esquerra Republicana de Catalunya (ERC), le PNV, le Parti Démocrate Européen de Catalogne (PDECAT) et Compromis, et certains de leurs députés ont participé à la manifestation, qui n'avait pas l'autorisation obligatoire de la délégation du gouvernement.

Le parti de Pablo Iglesias a eu une présence importante dans la manifestation, comme l'ancien chef d'état-major Julio Rodríguez et le secrétaire général de Podemos dans la communauté de Madrid, Ramon Espinar. Il faut également ajouter le secrétaire d'organisation Pablo Echenique, le député Íñigo Errejón et le leader d’Izquierda Unida, Alberto Garzón.

ERC a eu une grande représentation avec les députés Ester Capella, Teresa Jordà, Jordi Salvador et Joan Capdevila, ainsi que le Grupo Vasco avec ses cinq députés, dirigé par Aitor Esteban, qui ont été rejoints par des représentants du PDECAT, comme Carles Campuzano, et de Compromis, comme Joan Baldoví.

Les participants ont revendiqué le droit à décider des catalans et ils ont demandé la démission du président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy.. Ils ont également crié en faveur de l'indépendance, de la république et du droit à la liberté d'expression. Des bulletins de vote ont été distribués, des drapeaux catalans et républicains ont été agités et des vers de l’Estaca de Lluis Llach et de l’hymnenational catalan els Segador ont été chantés.

« Madrid est avec le peuple catalan » était l'un des slogans les plus fréquents. Autour du rassemblement se trouvaient plusieurs véhicules de police et une ligne d'agents de police pour contrôler et éviter les contacts avec les nombreux touristes qui fréquentent la Puerta del Sol et un petit groupe de personnesavec des drapeaux phalangistes, stationnés devant le siège de la présidence de la communauté de Madrid.

Des centaines de personnes ont également participé aux nombreux rassemblements organisées au Pays Basque, en Galice et dans la communauté valencienne devant les délégations du gouvernement pour dénoncer les arrestations en Catalogne.

L’opération de la Guardia Civil a stimulé les arguments et les appels à manifester de Podemos et des partis les plus sensibilisés par l’indépendantisme catalan. Sous l'argument selon lequel « la défense de la Catalogne est la défense de notre pays », Euskal Herria Bildu a demandé à ses militants d'organiser desmanifestations dans toutes les communes du Pays Basque et de la Navarre, y compris dans les plus grandes villes. L'objectif est de « défendre notre souveraineté nationale » et « la solidarité avec le peuple catalan », qui a salué sa décision de manifester en réponse aux arrestations et aux perquisitions de la Guardia Civil contre le gouvernement catalan.

Podemos, pour sa part, a défendu que les détentions en Catalogne de hautes personnalités et les menaces de sanctions du gouvernement espagnol contre le référendum catalan exigent une réponse dans la rue pour rappeler au Parti Populaire qu’il ne peut pas « imposer par la force ce qu'il ne sait pas gérer politiquement ». Cela a été précisé dans les déclarations faites à EFE par le député européen MiguelUrbán et par la députée de la formation à l’assemblée de Madrid, Isabel Serra, qui appartiennent tous les deux au courant Anticapitalistas.

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