Source: UNEF - TACLE : Tendance Action Collective et Luttes Etudiantes

Depuis plusieurs semaines, l’UNEF est la cible de la droite et de l’extrême-droite. Ces derniers s’acharnent sur l’UNEF tout simplement parce que Mélanie Luce, la présidente de l’UNEF, a reconnu que dans notre syndicat des groupes de parole - appelés “réunions non-mixte” - existent pour les personnes victimes de racisme.
Depuis, les déclarations de politiciens réactionnaires s'enchaînent. Bruno Retailleau, élu LR, parle de “provocation à la haine raciale”. Castaner dénonce une “forme de séparatisme”. Eric Ciotti va même jusqu’à demander la dissolution de l’UNEF. Les mêmes qui ont attaqué L'UNEF pour avoir tout simplement dénoncé l'islamophobie à l'IEP de Grenoble.
Ces politiciens expliquent que l’UNEF aurait une dérive “racialiste” qui viserait à “interdire des réunions aux blancs”. Derrière ces accusations diffamatoires, se cache la volonté, de la part de ces politiciens au service du patronat, d’affaiblir la principale opposition dans les universités. Si les propos de Mélanie Luce les ont choqués, c’est parce qu’ils ne supportent pas d’avoir une organisation massive et représentative qui dénonce ouvertement le racisme et l’islamophobie en France. Tous ces politiciens se sont faits les soutiens de réformes policières et racistes comme la loi Sécurité globale ou la loi Séparatisme.
Ce sont les mêmes politiciens qui ont soutenu la mise en place de Parcoursup, la hausse des frais d’inscriptions pour les étudiant·e·s étranger·e·s, et de toutes les réformes qui ont dégradé les Universités. Avec leurs invectives, ils veulent se débarrasser du syndicat qui a fait obstacle, par la grève et la mobilisation, à chacune de ces mesures.
Le gouvernement rend audible un discours stigmatisant, par sa politique menée depuis plusieurs années avec différentes lois racistes et islamophobes, dont la dernière en date est la loi sur le Séparatisme. Les propos tenus par Blanquer ou Vidal au sujet de “l’islamo-gauchisme” viennent nourrir ces propos nauséabonds. La présence d’Eric Zemmour et ses propos ignobles sur des chaînes comme CNews alimentent ce contexte.
Face à cette situation, il est plus que nécessaire de prendre la rue contre l’atteinte à nos droits démocratiques et contre le racisme.. Nous devons participer aux manifestations contre l’islamophobie et construire partout où c’est possible des initiatives pour répondre à l’offensive réactionnaire.
En complément tous les jours la rubrique Jeunesse/Education de la nouvelle Revue de Presse Emancipation!
