La résistance birmane à la base a ressenti la déclaration de l'Asean d'hier comme une claque puisque celle-ci appelle à la paix des deux côtés et à négocier, dialoguer, comme si l'armée birmane qui a usurpé le pouvoir par un coup d'Etat et qui a tué plus de 700 manifestants, dialoguait !
Par contre, le gouvernement en exil (NUG) regroupant des membres de l'ancien gouvernement plus des représentants de différentes ethnies, a trouvé cet appel à la paix très positif ! Reste, dit-il, à l'appliquer ! Eh oui, c'est bien la question que se posent concrètement ceux qui sont sur le terrain et se font massacrer, torturer, emprisonner tous les jours, savent bien que ces paroles sans mesures coercitives pour les faire appliquer, sont creuses.
Mais le résultat, c'est que les manifestations aujourd'hui à l'appel des organisations de base ont été encore plus nombreuses que d'habitude, les birmans ayant bien compris dans la déclaration de l'Asean qu'ils ne pouvaient compter que sur eux-mêmes.
Par ailleurs, la ville et la région de Hpakant, dans l'Etat Kachin, à la frontière indienne, ont été libérées par l'armée Kachin, Kia, qui aurait tué selon elle plusieurs centaines de soldats de l'armée birmane, en aurait arrêté 38 ( qui n'avaient pas mangé depuis une semaine), aurait anéanti un bataillon entier de l'armée birmane et aurait pris également une importante base militaire de l'armée à la frontière chinoise Alaw Bum qui en ferait ainsi la dixième base militaire prise par l'armée Kachin qui a déclaré qu'elle intensifierait la guerre contre la dictature tant que les généraux birmans massacreraient leur peuple.
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La manifestation quotidienne dans la zone libérée de Hpakant avec des pancartes "nous avons besoin de KIA" ; manifestation à Thin Kyun ; manifestation des étudiants à Mandalay ; manifestation à Mogok ; manifestation à Kalay, Sagaing
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