De nombreuses personnes n'ont pas eu d'orgasme lors de leur dernier rapport électoral, le soir du 24 Avril, nous révèle un sondage IFOP réalisé au cours de la même soirée, celle du fameux 24 Avril 2022. Pas d'orgasme, tout juste un soulagement. C’est loin d'être identique ! Pas d'orgasme, et dans de nombreux cas, la nécessité fut, non de le stimuler, mais de le simuler.
Certes, une élection n’est rien d’autre qu’une érection qui manque d’air, mais tout de même ! Le problème nous a paru nécessiter la consultation d'un sexologue électoral.
La chose était suffisamment grave pour nous amener à questionner Samantha Atkinson, docteure en sexologie et dont les travaux récents ont cherché à faire le point de cette difficile question dans la réputée revue
canadienne Journal of Sexual Medicine, l'organe officiel de l'International Society of Sexual Medicine.
Samantha Atkinson, aujourd'hui de passage Paris, a bien voulu répondre à nos questions, autour d'un café, à la terrasse des Deux Magots, en cette nuageuse après- midi du 25 Avril, lendemain électoral.
Canadienne québécoise, Samantha Atkinson, a fait une partie de ses études à Paris dans les années 70. Elle maîtrise ainsi parfaitement notre langue, jusque dans ses moindres petits travers argotiques. Vous en jugerez vous-mêmes.
Bonjour SamanthaAtkinson. Merci de votre éclairage sur ce sujet relativement méconnu, peut- être un peu tabou, la simulation d'orgasme. Tout d'abord, nous nous adressons à la scientifique, qu'entend-on par orgasme ?
Le terme d'orgasme, du grec orgasmos, « bouillonner d'ardeur », sert à désigner la réponse physiologique au maximum de la phase d'excitation sexuelle. On considère ce terme comme synonyme de jouissance extrême. Par la libération de composants neuro- hormonaux, comme l'ocytocine et la prolactine, qu'il induit, l'orgasme est responsable d'une profonde sensation de bien-être.
Merci Samantha. Toujours pour nos lecteurs, pouvez-vous dire quelques mots des manifestations habituelles de l'orgasme ? Ceci sans rentrer dans des détails trop suggestifs.
Bien entendu. Il s'agit essentiellement de mouvements corporels, de variations du rythme respiratoire, de gémissements, voire quelquefois de cris de joie devant l'écran télévisé, de phénomènes de tension, puis de relâchement des muscles du corps et du visage, toutes choses que je ne développe pas, vos lecteurs et lectrices ayant tous éprouvé et manifesté au moins une fois un orgasme.