Le SKM (coordination paysanne qui anime le mouvement) a déclaré que les paysans ont déjà vaincu moralement et éthiquement mais qu'ils continueraient jusqu'à la défaite totale du gouvernement.
Les paysans et leurs soutiens ont commencé à mettre en place des camps de vaccination et d'autres services essentiels de santé, d'alimentation et d'hébergement sur tous les sites de protestation qu'ils animent avec l'aide de médecins, infirmiers et de Khalsa Aid et Hemkunt Foundation (deux ONG qui aident les paysans depuis le début) tout en distribuant des masques et d'autres équipements de protection. Ils ont commencé aussi à apporter de la nourriture aux hôpitaux qui manquent de tout.
Par ailleurs les paysans vont commencer des tournées de villages pour distribuer des médicaments. En même temps, ils demandent aux villageois de préparer pour chaque village, des réserves de céréales, afin de pouvoir les distribuer aux campements des portes de Delhi afin que le soulèvement paysan puisse nourrir en cas de confinement généralisé, les habitants des zones industrielles, des bidonvilles, leur frères, à proximité desquels leurs campements sont installés, comme le soulèvement le fait déjà aujourd'hui avec des cantines gratuites ouvertes et des repas distribués au gares routières et ferroviaires pour les travailleurs "migrants" qui ont perdu travail et logement à Delhi avec le confinement dans cette ville (agglomération de 35 millions d'habitants).
Enfin, ils ont mis en place un dispositif afin que tous les nécessiteux en difficulté puissent les contacter;
Les paysans ont également libéré un côté des autoroutes qu'ils occupent à Delhi, libèrent les péages autoroutiers pour que la circulation soit la plus fluide possible afin que les malades ne meurent pas dans les voitures coincées dans les embouteillages comme la grande presse l'a montré récemment accusant, à la suite de Modi, les paysans et leurs blocages d'être responsables des morts. En échange, les paysans demandent que les flics libèrent également tous leurs barrages qu'ils ont installé contre les paysans, ce qu'ils ne font pas et ce qui rajoute à la détestation générale montante contre Modi, son régime et ses milliardaires (qui fuient l'Inde en jets privés) qui tentent de cacher la catastrophe sanitaire en faisant enlever d'internet tout ce qui montre le désastre, en menaçant de sanctions ceux qui disent que le système hospitalier s'est effondré. Mais ils ne peuvent pas empêcher les gens de voir mourir les malades aux portes des hôpitaux ou dans la rue et les crématorium qui s'étendent partout pour brûler les cadavres (dans la religion hindoue, il faut brûler les corps des personnes décédées dans les 24 h).
Le mouvement paysan est en train de se gonfler actuellement des paysans qui sont en train de revenir en masse aux portes de Delhi une fois les récoltes finies. Le gouvernement et sa presse avaient parié sur le fait qu'après les récoltes, et avec le covid, ils ne reviendraient pas. C'est le contraire, ils reviennent plus nombreux. Des colonnes de tracteurs sillonnent les routes et marchent actuellement sur la capitale.
En même temps, le SKM (Front Uni Paysan) a demandé aux paysans de monter en masse sur Delhi pour protéger les campements d'une éventuelle attaque de Modi et de ses hommes de main fascistes mais aussi pour discuter ensemble de la nouvelle stratégie à définir pour la période qui vient face au covid.
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Les paysans des campements de Delhi emballent la nourriture qu'ils vont distribuer aux gares routières et ferroviaires aux travailleurs "migrants" qui ont perdu travail, revenus et logements ; respirateurs offerts par Khalsa Aids ; des militants des organisations sikhs paysannes et de Hemkunt foundation, l'ONG aux côtés des paysans se déplacent dans les rues pour apporter de l'oxygène aux gens défaillants ; une des caravanes ici de bus et voitures qui monte sur Delhi





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