Source: Luttes Invisibles
GRÈVES DE NOËL.

Durant plusieurs jours, de nombreux salariés du groupe Carrefour se sont mis en grève, ont occupé les supermarchés, bloqué les caisse et multiplié les actions dans les rayons. Ils réclament un salaire minimum pour tous qui s’élèverait à 2 000 euros brut, soit 1 560 euros net. La grande distribution engrange des profits gigantesques, qui se sont encore accrus avec la crise sanitaire, alors que les salariés de la grande distribution sont mal rémunérés et en première ligne.

Même chose à la Fnac. Des employés des Fnac de Paris, Nice, Marseille, du Havre ou encore Clermont-Ferrand ont débrayé vendredi. «Les salaires et les conditions de travail sont les dénominateurs communs du mouvement» a expliqué un délégué aux médias.
Les travailleurs et travailleuses déplorent «les économies faites sur la santé des salariés».
En 2021, la Fnac a versé 30 millions d’euros de dividendes en 2021 aux actionnaires sans augmenter significativement ses «premiers de cordée».

À Toulouse, les éboueurs sont en lutte. Mercredi 22 décembre, 80 à 90 % des agents de collecte étaient en grève. Les camions sont majoritairement restés aux dépôts. Durant les fêtes, la charge de travail des éboueurs est plus importante.
Ces travailleurs estiment n'avoir choisi «ni la méthode, ni le calendrier» : ils ont été mis devant le fait accompli par la mairie qui durcit leur condition de travail. En guise de réponse, la mairie de Toulouse a appelé ses administrés à «s'adapter à la situation en ne sortant pas les poubelles sur l'espace public. Et en limitant la production de déchets».

Les sage femmes se battent depuis des mois sans obtenir gain de cause. Plusieurs manifestations ont eu lieu cette année.
Dans toute la France, les sages-femmes sont à nouveau en grève du 24 au 31 décembre, pour la reconnaissance de leur travail, des revalorisations salariales, l'augmentation des effectifs dans les maternités, la modifications de leur statut… Elles rejettent les annonces d'Olivier Véran, qui promettait en septembre une revalorisation de 100 euros par mois.
Sachant que les charges de travail augmentent, mais pas les effectifs ni les rémunérations. C'est donc une somme «largement insuffisante» pour la profession. L'une d'elle explique à France 3 : «Je pense que le fait que nous soyons une profession de femmes, qui nous occupons de femmes, fait que nous avons des difficultés dans l'avancée de nos négociations depuis des années».
La grève est l'un des moyens de faire plier les patrons, surtout si elle est large, et déclenchée dans des moments décisifs.
Noël fait partie des périodes stratégiques, durant lesquelles la consommation et les profits sont élevés. Et donc pendant lesquelles un arrêt du travail, ou mieux, un blocage de l'économie, ont un impact démultiplié.
Et si on s'y mettait toutes et tous en 2022 ?
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En plus de Carrefour et Fnac, grèves aussi chez Auchan et Lidl, grèves chez les Sages-femmes mais aussi chez les Infirmiers anesthésistes, grève des éboueurs de Toulouse mais aussi grèves des cheminots, RER, Transiliens, Laval, Lyon Part-Dieu, Pays de la Loire, grèves des territoriaux, grèves dans les transports urbains à Hagenau, Strasbourg, Metz, Moulins, grèves à la SAM, Chronopost, RSI, DPD, étudiants Nanterre, et puis surtout grèves générales Guadeloupe, Martinique, Wallis et Futuna...https://www.facebook.com/.../a.125231582.../649939426371778/

Jaunes Etc 33
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A LA SAM, LES GREVISTES PASSENT LES FÊTES DE NOËL ET FIN D’ANNÉE DANS L'USINE OCCUPÉE
Ils sont en lutte depuis 330 jours et occupent l'usine SAM en Aveyron depuis 33 jours contre sa fermeture. En 2022, ils continuent et intensifient.
https://www.francebleu.fr/.../un-reveillon-de-noel-dans-l...

FRANCEBLEU.FR
Un réveillon de Noël dans l’usine : les salariés de la fonderie SAM luttent encore
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LES SAGES-FEMMES "ONT LES BOULES" ET SONT EN GREVE JUSQU'AU 31 DECEMBRE
Elles veulent plus d'effectifs et plus de revenus
https://www.leparisien.fr/.../en-greve-les-sages-femmes...

LEPARISIEN.FR
En grève, les sages-femmes appellent à une «semaine noire» pendant les fêtes
Elles réclament notamment plus d’effectifs, une revalorisation salariale et une meilleure reconnaissance de leur profession.
En complément tous les jours la rubrique Social de la Revue de Presse Emancipation!
