Dans "Où va le Venezuela ?, article publié il y a quelques semaines, nous expliquions que le régime « chaviste », après avoir déréglé les mécanismes de l’économie de marché, sans avoir jamais commencé à leur substituer la logique d’une économie socialiste, ni d’un pouvoir des travailleurs, connaissait un effondrement économique sans précédent, et des affrontements croissants entre la nouvelle et la vieille bourgeoisie.
Nous disposons maintenant des statistiques officielles qui confirment la soumission absolue au capital du régime soit disant "socialiste" du Vénézuela. Elles sont reprises d'un article de défense de la bolibourgeoisie, posté sur un blog MDP, bien entendu pas ouvert aux commentaires...
Première constatation lue dans les statistiques officielles: un aspect essentiel du modèle néolibéral s'est imposé. Alors que la production dans le secteur privé a augmenté en moyenne de 35% entre 1999 et 2015, la valeur ajoutée par les institutions financières et d'assurance, principalement privée, a littéralement explosé (375 %) durant la même période.
Deuxième constatation: non seulement le produit intérieur brut du secteur privé a augmenté, mais le taux de rentabilité du capital a plus que doublé entre 2003 et 2008, se situant alors à 22 % en 2008. C'est la dernière mesure disponible. Elle correspond au niveau le plus élevé depuis que cette donnée est mesurée, soit depuis 1970 (14 %).

Troisième constatation lue dans les statistiques officielles: sur 28.222 unités économiques correspondant en 2015 à l’activité industrielle, seules 363, soit 1,2 % sont aux mains du secteur public. Ce chiffre tombe à 0,12 % pour les unités économiques liées aux activités commerciales, et à 0,88 % pour celles du secteur des services.
