
UNEF - TACLE : Tendance Action Collective et Luttes Etudiantes
Le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise vient d’annuler l’expulsion de Jorai, étudiant angolais et élu étudiant pour l’UNEF à l’Université de Nanterre !
Le préfet du Val d’Oise lui avait délivré une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) sous prétexte que Jorai, muni d'un visa long séjour visiteur, ne pouvait prétendre à un titre de séjour étudiant. Ayant rejoint des membres de sa famille en France, Jorai avait, à plusieurs reprises, procédé à des demandes de visa vie privée et familiale, restées jusqu'à aujourd'hui sans réponse. Le préfet ne s'était pas arrêté là : lui avait aussi délivré une interdiction de retour sur le territoire français d'une durée de un an et l'avait astreint à un contrôle judiciaire hebdomadaire. Des mesures d'une absurdité et d'une violence sans nom !
C’est pour toutes ces raisons que Jorai, accompagné par l’UNEF et une équipe d’avocates qui travaillent avec le syndicat, avait décidé de contester son OQTF. Et le jugement du tribunal est très clair : « le préfet des Hauts-de-Seine a commis une erreur manifeste d’appréciation» .
En réalité, la préfecture du Val d’Oise, comme toutes les autres, essaye de prendre le moindre prétexte pour appliquer la politique xénophobe du gouvernement restreignant toujours plus la liberté d’installation et de circulation au nom du soi-disant « coût de l’immigration ». Or ce ne sont pas les migrant-e-s qui coûtent cher, mais les 468 millions d'euros dédiés aux expulsions en 2018 ou les 500 milliards d’euros d’aides donnés aux entreprises depuis le début de la crise sanitaire !
Le Tribunal ordonne également au préfet de délivrer à Jorai un titre de séjour étudiant ! C’est donc une victoire totale permise par le travail juridique et par la mobilisation, notamment le rassemblement le jour de l’audience !
Ces derniers mois des victoires similaires ont été obtenues pour d’autres étudiant-e-s de Nanterre. Les expulsions de Rosette et d’Adam avaient ainsi été annulées tandis que Samba et Sadou avaient obtenu le statut de demandeur d’asile. C’est la démonstration que la bataille pour la revendication « une carte étudiante = un titre de séjour » peut permettre de faire reculer des préfectures et la politique xénophobe du gouvernement !
Si tu es concerné-e par un problème de papiers, n’hésite pas à nous contacter. C’est par la mobilisation qu’on obtiendra les régularisations !
Pas de frontière à la fac !
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