LES ÉTUDIANT.E.S ET LYCÉEN.NE.S N’ONT PAS À PAYER LA CRISE ! MOBILISONS-NOUS LE 17 MARS PROCHAIN !
C’est peu après la première rencontre nationale, tenue le 8 janvier, que le gouvernement Macron a exprimé sa volonté de mettre fin à la quasi-gratuité des universités. Au lieu d’éradiquer la précarité des facs, il veut en exclure les plus précaires ! Le projet du gouvernement, de la droite et du patronat est clair : celui de mettre fin à l’idée d’une université ouverte à tous et toutes. Ils veulent faire des économies sur le dos des lycéen·ne·s, des étudiant·e·s et des services publics. Nous refusons de payer les conséquences de cette crise !
Les journées de grève et de manifestation du 27 janvier et du 3 février ont été un succès car elles ont été un premier temps de mobilisation et de regroupement de celles et ceux qui veulent construire ce qui est indispensable : une mobilisation massive dans les facs et les lycées. La répression subie dans les lycées mobilisés, comme à Rennes et à Paris, où la police n’a pas hésité à intervenir violemment, témoigne de leur crainte d’une généralisation de la contestation.
Quel que soit le président sortant des prochaines élections, il faut dès maintenant construire le rapport de force indispensable avec une mobilisation nationale, si nous voulons empêcher qu’au prochain quinquennat de nouvelles attaques viennent dégrader les conditions de vie, d’études et de travail de la jeunesse. C’est par nos mobilisations que nous pourrons mettre un coup d’arrêt à la casse sociale et obtenir un avenir débarrassé de la précarité, de la sélection sociale et de toute forme d’oppression.
C’est en ce sens que nous appelons les étudiant·e·s, lycéen·ne·s et toute la jeunesse à rejoindre la date de grève interprofessionnelle du 17 mars à l’appel de l’intersyndicale.
Nous appelons aussi à rejoindre massivement la grève féministe du 8 mars. Les pires réactionnaires en profitent pour s’attaquer aux droits des femmes et diffuser leur morale patriarcale. Nous constatons, au travers des dernières réformes sélectives, une augmentation de la division genrée dans les formations, des lycées jusque dans l'enseignement supérieur. Toute la jeunesse doit participer à la lutte pour l’égalité entre les genres et pour mettre fin au patriarcat !
Pour poursuivre la construction d'une mobilisation étudiante et lycéenne et décider des suites au 17 mars, nous appelons à tenir une troisième rencontre nationale le week-end du 19 et 20 mars.
La rencontre nationale revendique l’inscription immédiate des sans-facs de Nanterre et dénonce le traitement qu’ils reçoivent de la Présidence de Nanterre, du Rectorat et du Ministère. Nous nous donnerons les moyens de la faire gagner, et nous appelons à multiplier les formes de soutien à la lutte des sans-facs. De même, nous discuterons à la prochaine rencontre de comment mener une campagne coordonnée pour la création de places à la fac et pour recenser nationalement les cas de jeunes sans-facs.
Ainsi, nous revendiquons un plan d’urgence pour les lycéen·ne·s et étudiant·e·s, pour changer nos vies et nous assurer un droit à l’avenir. Nous exigeons :
La fin de la sélection sociale dans les facs et lycées. Nous exigeons la création de places à hauteur des demandes en Licence et en Master, la gratuité des facs, ainsi que l’abrogation de Parcoursup, de la réforme du bac, de la hausse des frais d’inscription pour les étudiant·e·s étranger·e·s et de toutes les réformes sélectives.
La mise en place d’un revenu pour tou·te·s les étudiant·e·s - indépendamment de leur nationalité et du revenu des parents - afin de mettre fin à la précarité et permettre à chacun·e de poursuivre pleinement ses études.
Contre la mise au pas de la jeunesse, l’abrogation du SNU. Nous refusons aussi la présence policière dans nos lieux d’études et nos mobilisations.
Un investissement massif dans les lycées, les CROUS, et de 10 milliards d’euros sur 5 ans pour l’Enseignement supérieur afin de garantir des embauches, des locaux, des moyens permettant l’amélioration de nos conditions de vie et d’études, notamment pour les étudiant·e·s en situation de handicap.
La régularisation des étudiant·e·s étranger·e·s sans-papiers, et la suppression de l’ANEF (administration numérique des étranger·e·s en France). Il n’y a pas de frontières à l’Université, mêmes études, mêmes droits !

En complément tous les jours la rubrique Jeunesse/Education de la Revue de Presse Emancipation!
