Source: Macronwatch
- L’ensemble des inscrits à Pôle Emploi a augmenté de 240 000 personnes depuis la fin de l’année 2019, en hausse de 3,7% (source)
- Si le nombre d’inscrits en catégorie A retrouve son niveau d’avant crise, le nombre de personnes exerçant une activité précaire a lui augmenté. Les contrats de moins d’un mois représentent même presque deux tiers de l’ensemble des déclarations d’embauche du troisième trimestre : ces profils seront les premiers impactés par la réforme du chômage (source)
- Le nombre d’inscrits en catégorie D (c’est à dire le plus souvent en formation) a lui augmenté de 40% depuis fin 2019, une situation inédite en un quart de siècle. Le nombre de radiations est quant à lui inconnu (source)
- Le volet de la réforme du chômage relatif au calcul des indemnités est entré en application au début du mois (et pénalise à lui seul 1,15 million d’allocataires avec une baisse de leur allocation de 17% en moyenne – lire ici l’ensemble des régressions), et la réforme de l’assurance chômage sera à nouveau durcie au 1er décembre : (source) (source)
- A partir du 1er décembre, le temps de travail nécessaire pour bénéficier du chômage sera augmenté de 75%. (il faudra avoir travaillé l’équivalent de 6 mois durant les 24 mois précédents, contre 4 mois sur 28 aujourd’hui) (source) (source)
- Cette mesure conduira à ce que 475 000 personnes voient l’ouverture de leurs droits retardée (dont 160 00 jeunes). Pour 190 000 d’entre eux, le report sera d’un an ou plus. (source) (source)
- Pour rappel, l’application temporaire de cette mesure à partir de novembre 2019 avait eu pour conséquence le rejet de 20 000 dossiers d’ouverture de droits par mois (source) (source)
- Pour les hauts revenus, les allocations seront également diminuées de 30% deux mois plus tôt qu’actuellement (au delà du 6e mois et non pas du 8e mois comme aujourd’hui), alors que les études menées sur la dégressivité des allocations (INSEE 2001, OFCE 2017) concluent à une inefficacité voire un ralentissement du retour à l’emploi (source) (source) (source)
- Ces deux mesures visent à faire 1.3 milliards d’euros d’économie par an sur les indemnités dues aux chômeurs, portant la baisse totale des prestations chômage à 2.3 milliards par an (source)
- Ces régressions, affaiblissant encore les demandeurs d’emploi, se combinent avec celles introduites par l’application au 1er octobre du nouveau mode de calcul des indemnités : vous pouvez en retrouver la liste ici.
- Au total, environ un allocataire sur deux sera impacté par la réforme (source)
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