Source: UNEF - TACLE : Tendance Action Collective et Luttes Etudiantes
Cette semaine se sont tenues des épreuves en présentiel dans l’UFR DSP. Nous avons appris que des étudiants positifs au COVID ou cas contacts avaient annoncé se rendre à l’épreuve malgré cela. Pourquoi ? Car ils avaient peur des épreuves de substitution prévues pour ceux qui ne seraient pas en présentiel. Ces étudiants avaient été informés qu’en cas d’absence pour des motifs justifiés (cas contact, COVID, etc…), ils passeraient une épreuve de substitution qui prendrait la forme d'un oral. Or, parmi les étudiants concernés, la plupart n’a jamais connu cette modalité d’évaluation et appréhendait l’idée de passer un oral. Ceci est d’autant plus vrai que cette année, avec les cours en quasi 100% distanciel, la qualité des enseignements s'est dégradée. La modalité d’évaluation qu’est l’oral était donc bien trop exigeante et totalement en décalage avec ce que les étudiants ont appris et ce sur quoi ils ont pu s'entraîner. C’est la raison pour laquelle certains étudiants ont fait le choix de venir malgré le fait qu’ils soient cas contacts voire diagnostiqués positifs ! À cela s’ajoute le fait que dans ces mêmes promotions, deux personnes ont annoncé depuis avoir été testées positives au COVID peu après l’épreuve.
Il est très dangereux et grave que des étudiants cas contacts ou positifs au COVID soient poussés à se rendre aux épreuves en présentiel, par crainte des épreuves de substitution ! Ceci est de la responsabilité pleine et entière de l’UFR DSP, de par sa décision, irresponsable, de tenir coûte que coûte des partiels en présentiel, en allant même jusqu’à mettre des “épreuves de substitution” où les étudiants d’une même promo sont évalués différemment ! Sa décision ne vient pas aider les étudiants, au contraire elle ne fait que rendre plus difficile cette session d’examens.
Nous avons aussi constaté, lors de ces épreuves, une concentration beaucoup trop importante d’étudiants qui s'entassent à l’entrée des amphithéâtres. Ceci risque de se reproduire la semaine du 12 avril, semaine pendant laquelle se tiendront la plupart des partiels de TD, car la totalité des L1 et L2 Droit (cela correspond à autour de 2 000 étudiants) sera convoquée cette semaine là pour passer des partiels.
De plus, l’UFR DSP ne veut pas entendre le fait qu’il y a un décalage entre les cours reçus par les étudiants et les modalités d’évaluation prévues. Alors que les étudiants de DSP ont été parmi les derniers à reprendre les cours en présentiel à 20%, ils font partie de ceux qui ont le plus d’épreuves en présentiel ! Ces étudiants ont massivement signé une pétition où ils dénoncent le décalage entre la qualité des cours dont ils ont bénéficié et ce qu’on exige d’eux pour ces épreuves en présentiel.
L’UFR doit urgemment prendre des mesures pour garantir qu’il n’y ait pas de décalage entre les modalités de partiels et les cours en ligne, dégradés, que les étudiants ont suivis. De même, elle doit pouvoir garantir des modalités d’évaluation égales entre tous les étudiants, qu’ils soient cas contacts, atteints du COVID, personne à risque, ou en dehors de la région parisienne. Elle doit aussi garantir le respect des mesures sanitaires au sein de l’établissement.
Nous avons demandé à nouveau une rencontre avec l’UFR afin d’éviter que ce type de choses se reproduise. Nous serons présents tout au long de la semaine dans l’UFR pour intervenir auprès des étudiants et nous restons mobilisés pour que ces partiels se tiennent dans les meilleures conditions.

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