Ces paroles sont celles d'Avik Saha hier, un des secrétaires de l'AIKSCC, la coordination de 500 organisations paysannes qui organisent le mouvement dans le pays.
En décrivant la mobilisation croissante des paysans et de leurs soutiens il affirmait que désormais il était clair aux yeux de tous les indiens que le mouvement paysan ne se bat plus seulement pour ses revendications mais pour sauver la démocratie pour tous et par tous en Inde contre le pouvoir de plus en plus dictatorial de Modi.
C'est pourquoi - tant que le covid le permet (mais ce n'est pas simple, avec une nouvelle poussée de l'épidémie dont Modi s'est saisie pour demander aux pouvoirs locaux de reprendre des mesures de confinement interdisant tout rassemblement)- le soulèvement paysan a repris les Mahapanchayats, forme d'organisation de la démocratie directe par en bas qu'il avait un temps suspendus durant la vague la plus aiguë de l'épidémie.
Dans le même temps, dans cette période où le pays hésite encore entre reprise ou sortie de l'épidémie, les syndicats des industries de la défense nationale appellent à une grève nationale illimitée à partir du 26 juillet tandis que ceux des aciéries appellent à la grève le 30 juin, alors que ceux de l'aciérie géante de Visakhapatnam ont déjà commencé aujourd'hui 29 juin, grève suivie à 85%. Ces deux secteurs publics entrent en lutte contre leur privatisation.
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Mahapanchayat à Mewat dans l'Haryana avec Yogendra Yadav ; Mahapanchayat à Charkhi Dadri dans l'Haryana ; les femmes ont écrit sur leur peau leur détermination et les slogans contre Modi ; rien n'arrêtera la colère des paysannes




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