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Billet de blog 31 décembre 2021

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L’occupation de Nanterre par les « sans fac » bat des records de durée !

La presse - ici le Parisen- rend compte de plus en plus de cette extraordinaire détermination et organisation pour défendre le droit d'étudier, contre la casse en cours et les projets pire encore des macronards et leurs larbins. Lambony doit enfin reconnaitre le droit d'étudier. Sauf si il veut alimenter la levée en masse de la jeunesse contre la sélection Macron avant les élections...

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Illustration 1

Source: Le Parisien

Les sans-facs font des concessions et une nouvelle proposition de protocole de fin d’occupation : M. Gervais-Lambony doit négocier et accepter un accord avant 2022 !

VENEZ FÊTER LE NOUVEL AN AVEC LES SANS-FACS !  Ce soir  à 20h -Bât. Grappin de l’Université Paris-Nanterre - RER A Nanterre Université

L’évènement : https://fb.me/e/1jflLVawC

CAGNOTTE DE SOUTIEN : https://www.cotizup.com/soutien-occupation-sans-fac

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L’ARTICLE  du Parisien

Quand ils ont investi, le 27 octobre dernier, la symbolique tour B, bâtiment administratif de l’université Paris-X Nanterre, les « sans fac » et leur soutien, pensaient, de leur propre aveu, ne rester que quelques jours. Deux mois plus tard pourtant, ils occupent toujours le bâtiment où ils s’apprêtent à réveillonner, comme ils l’ont fait à Noël, tous fermement accrochés à l’espoir d’obtenir les affectations qu’ils réclament en licence ou en master. Du jamais-vu à Nanterre.

Des inscriptions, les « sans fac » et leurs soutiens en ont déjà obtenu quelques-unes depuis le début du mouvement, en septembre. Sur les 140 dossiers qu’ils défendaient au départ, plus d’une soixantaine a trouvé une place à Nanterre, alors qu’une poignée d’autres ont été orientés vers d’autres universités. Des victoires dont ne se contentent pas les quelque 50 occupants de la tour, déterminés à obtenir l’inscription des 21 derniers « sans facs ».

« Quelques dizaines d’inscriptions pour une fac de plus de 30 000 étudiants »

À leurs yeux, les faibles ressources dont dispose l’université ne constituent pas une excuse. Même si le budget de Paris-X Nanterre est déficitaire, hors de question pour eux d’abandonner un seul naufragé de Parcoursup sur le bord du chemin. « On ne lâchera rien, ni personne, avertit Mickaël, militant de l’Unef, galvanisé, comme l’ensemble du collectif, par le soutien moral et logistique des syndicats Solidaires et Force ouvrière, de La France insoumise et du Nouveau parti anticapitaliste. Cette lutte, on la mène bien sûr en faveur des sans facs, mais aussi contre la sélection à l’université et plus généralement, contre la casse du service public. »

Le président Philippe Gervais-Lambony a beau expliquer que l’université a fait le maximum pour inscrire les derniers dossiers en souffrance mais qu’elle n’a plus la capacité d’accueillir de nouveaux étudiants, rien n’y fait. « On parle là de quelques dizaines d’inscriptions pour une fac de plus de 30 000 étudiants, souffle Mickaël. Il faut être sérieux, l’argument de la capacité d’accueil ne tient pas… »

Le 26 décembre, une nouvelle proposition de protocole de fin d’occupation a été transmise à la présidence de l’université. Et tant qu’il n’obtient pas de réponse, le collectif répète qu’il ne quittera pas la tour B devenue célèbre depuis son occupation au soir du 22 mars 1968. Un bâtiment dont les occupants se relèvent pour surveiller les accès en continu, où les réserves de nourriture et les matelas gonflables sont soigneusement stockés, et où règnent à la fois un joyeux désordre et une inattendue discipline.

Réunions, ravitaillement, toilette : comment s’organisent les «sans-fac» qui occupent l’université Paris Nanterre

À tour de rôle, chacun s’acquitte de ses missions. Certains s’affairent en cuisine, d’autres, balais en main, dépoussièrent couloirs et bureaux transformés en dortoir, alors que les plus studieux s’enferment dans la salle de révisions aménagée en vue des partiels qui se profilent. « C’est presque militaire, se marre Barth. Mais si on veut tenir, on n’a pas vraiment le choix. »

Dernier signe de cette discipline : tout le monde, parmi les occupants, porte le masque. Sans exception. « Nous y sommes très vigilants, confirme Barth. Rester en bonne santé et ne pas tomber malade, c’est la garantie de faire durer l’occupation et d’obtenir ce qu’on souhaite. »

« Mettre ma vie entre parenthèses n’est pas un problème »

Cette discipline, Nesrine, bachelière qui n’est pas parvenue à décrocher une place en licence de droit malgré une mention au bac, reconnaît d’ailleurs s’y être pliée sans problème. « Je rêve de faire des études de droit depuis toute petite, lâche-t-elle en tirant sur les manches de son vieux sweat-shirt. Alors si ça peut me permettre de trouver une place, mettre ma vie entre parenthèses pendant deux ou trois mois n’est pas un problème. » « Il y a des moments difficiles, reconnaît de son côté Fatima, 23 ans, qui rêve d’une place en master après avoir validé sa troisième année de licence de droit l’an passé à Nanterre. Mais il y a aussi une vraie cohésion et entre nous, on se donne de la force. »

En complément tous les jours la rubrique Jeunesse/Education de la Revue de Presse Emancipation!

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