UNEF - TACLE : Tendance Action Collective et Luttes Etudiantes
- Si tu souhaites appuyer l'intervention de l'UNEF auprès de l'université pour des conditions d'examen décentes, remplis ce formulaire pétition :
https://forms.gle/YQRaH5dn39p2hifn6
- Si tu souhaites que l'UNEF intervienne auprès de ton partiel et/ou de ta promotion pour défendre d'autres modalités, indique le et laisse ton contact !
COMMUNIQUÉ
Alors que le nombre de contaminations au COVID 19 explose, avec 180 000 nouveaux cas le 28 décembre, la Ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, décide de maintenir les examens en présentiel qui commencent le 3 janvier dans la majorité des universités, dont celle de Nanterre, et ce malgré la circulation importante du variant Omicron, caractérisé par l’OMS comme se diffusant rapidement et potentiellement résistant au vaccin.
Depuis le début de la pandémie de COVID 19, aucun investissement massif dans la santé, les services publics et les universités n’a été fait par le gouvernement pour empêcher réellement la hausse des contaminations. Ce sont même plus de 5700 lits d’hôpitaux qui ont été fermés en 2020 !
Demandés par de nombreuses organisations syndicales et politiques de jeunesse, aucun moyen supplémentaire n’a été alloué pour garantir de bonnes conditions d’études et d’examens tout en évitant les contaminations. Concrètement, cela veut dire des moyens pour dédoubler les groupes de TD et d’amphi, en dédoublant les salles de cours, en embauchant des enseignants, du personnel administratif et de nettoyage, en louant des locaux etc…
Le 29 décembre au matin, la présidence de Nanterre envoie un mail aux étudiants pour les informer des règles prévues dans le cadre des examens qui se poursuivent du 3 au 15 janvier. Nous constatons que celles-ci sont insuffisantes au vu du contexte sanitaire et ne garantissent pas que les épreuves ne seront pas des lieux de fortes contaminations :
- Les mesures prises pendant le déroulement des épreuves ne sont pas sécurisantes. La distanciation physique pendant les épreuves n’est pas garantie. Au vu de la situation, il faudrait à minima garantir le dédoublement des salles d’examens, pour réduire les queues et les concentrations d’étudiants. Cela n’est évoqué nulle part.
- Des épreuves de substitution sont prévues mais les critères pour pouvoir y participer sont restrictifs. Les cas contacts vaccinés ayant été contaminés par quelqu’un positif au variant Omicron ne doivent pas se rendre à l’épreuve et peuvent bénéficier d’une épreuve de substitution. Par contre, les personnes vaccinées cas contact d’une personne positive à un autre variant que Omicron sont appelées à venir composer ! Cela nous paraît incohérent et dangereux. Si la vaccination permet d’éviter les formes graves et réduit les contaminations, elle ne les fait pas disparaître pour autant. Ces modalités invitent donc à ce que des personnes cas contacts viennent composer comme si de rien n’était, à un moment où le nombre de contaminations explose !
- Au sujet des épreuves de substitution, le mail dit : “si des étudiants ne peuvent se présenter à une épreuve de substitution, aucune nouvelle épreuve de substitution ne sera organisée, de telle sorte que ces étudiants devront se présenter à la session de rattrapage”. Cela est piégeux. La période d’isolement d’un étudiant cas contact ou positif peut être très longue, de sorte que l’étudiant peut louper la session d’examen et l’épreuve de substitution. Par exemple, quelqu’un qui est cas contact d’une personne avec qui il partage son domicile, doit s’isoler 17 jours, ou quelqu’un qui est cas contact puis positif peut être contraint à plus de deux semaines d’isolement.
- Il existe un risque important que dans l’angoisse générée par la période d’examens se combinant au chaos de la crise sanitaire, des étudiants aillent aux examens tout en ayant des symptômes par peur de louper les épreuves de substitution et se retrouver aux rattrapages.
Rien n’oblige l’organisation d’examens en présentiel dans la précipitation, avec à la clé des conditions sanitaires désastreuses, et dont la tenue génère une angoisse importante.
Nous demandons par cette pétition le basculement en ligne de tous les examens prévus entre le 3 et le 15 janvier à Nanterre et leur report d’au moins 10 jours afin de faciliter leur organisation.
La mise en place d’examens en ligne doit être accompagnée de mesures pour les étudiants ne bénéficiant pas des conditions matérielles nécessaires pour les passer chez eux : ouverture de salles, mise à disposition de matériel informatique. De même, les épreuves doivent prendre la forme de devoirs maison de plus de 24h.
Les étudiants n’ont pas à subir, une fois de plus, les conséquences de l'absence de moyens à l’Université. C’est toujours l’argument des problèmes budgétaires qui est prétexté pour dégrader nos conditions d’études, refuser les sans-facs, ou nous exposer à des conditions d’examens périlleuses, comme c’est le cas en cette fin de semestre. Par cette pétition, nous nous adressons aussi à la Ministre Frédérique Vidal pour que des moyens soient alloués aux Universités, à hauteur des besoins, pour ne plus se retrouver dans ce type de situation.
Des élus étudiants ont demandé à être reçus par M. Gervais-Lambony afin de discuter rapidement de la situation concernant les examens et trouver une solution adaptée. Nous attendons une réponse à notre demande.
Nous appelons les étudiants de Nanterre à signer et à faire signer largement cette pétition et à se mobiliser dès le 3 janvier pour exiger des modalités d’examens qui garantissent notre santé et ne nous exposent pas à des contaminations.
En complément tous les jours la rubrique Jeunesse/Education de la Revue de Presse Emancipation!