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Billet de blog 2 février 2011

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Enfin un programme commun?

- Révolution fiscale. Suivant les idées de Picketty (ici). Suppression de l'impôt sur le revenu criblé de niches, et création d'une nouvelle CSG prélevée à la source, autant sur les revenus du capital que du travail.

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- Révolution fiscale. Suivant les idées de Picketty (ici). Suppression de l'impôt sur le revenu criblé de niches, et création d'une nouvelle CSG prélevée à la source, autant sur les revenus du capital que du travail. Cela permettrait d'établir une assiette progressive : on taxe à plus de 60% les revenus annuels par personne supérieurs à 100 000 Euros, et un % dégressif par la suite pour répartir équitablement l'assiette fiscale.

- Salaire maximal : Vingt fois le plus petit salaire dans l'entreprise, par exemple. Soit au moins 240 000 Euros par ans si l'entreprise se contente de verser le salaire minimum. L'intéressement au capital (stock options) doit être déduit de ce montant. ce montant est largement suffisant pour recruter des cadres supérieurs excellents. S'il y a départ des vieux, cela ouvrira la voie pour des jeunes cadres ambitieux. L'aisance financière est assez attractive, mais c'est surtout l'intérêt du challenge qui motive ces managers.

- Interdiction des montages financiers (sociétés écrans et fondations) qui permettent l'évasion fiscale par le truchement de d'artifices légaux, comme les holdings de Lilianne Bettencourt qui sont exempts d'impôts.

- Augmentation massive des droits de succession, en particulier les biens mis en location, non habités ou mobiliers, afin de favoriser une plus grande mobilité de l'immobilier et une meilleure répartition des richesses que celle d'une éternelle reproduction.

- Transparence fiscale : Mise en ligne des taux d'imposition de chacun, des sources de revenus, afin de pouvoir mettre à jour les éventuels trafics d'influence, en particulier en ce qui concerne les élus, les chefs d'entreprise.

- Transparence budgétaire : mise en ligne des ressources de toutes les collectivités locales et de l'utilisation de leurs ressources, y compris la part salariale et les indemnités des élus.

- Interdiction de l'achat et de la vente à découvert d'actions sur la place de Paris, pour enrayer la spéculation financière à court terme.

- Défiscalisation totale des secteurs "recherche et développement" pour encourager l'innovation industrielle des entreprises et l'implantation en France d'entreprises compétitives.

- Nationalisation progressive des écoles privées et des cliniques, investissement massif pour la réhabilitation de ces services publiques qui deviendraient des prérogatives régaliennes. Les établissements confessionnels ou à particularismes pourraient garder leur originalité, mais sous une tutelle de l'Etat et l'obligation de ne plus sélectionner les élèves et les patients. La gratuité remettrait l'égalité à l'ordre du jour.

- Relance de l'initiative européenne par le biais du droit social : faire voter des directives du droit du travail qui sont le pendant des directives économiques.

- Droit de vote aux élections locale pour tous les résidents en France.

- Vote d'un protocole et d'une charte d'engagement pour les forces de police et de gendarmerie : consignes du ministère de l'Intérieur pour que cessent les contrôles non-motivés d'identité et redéploiement des forces de sécurité vers les quartiers qui en ont vraiment besoin.

- Mise en place de coopératives de production facilités dans les domaines industriels et agricoles, où les salariés en autogestion bénéficie du même statut qu'actuellement les auto-entrepreneurs.

- Suppression du mode injuste de désignation du Sénat, remplacé par une nouvelle chambre élue à la proportionnelle.

- Suppression de l'inféodation du gouvernement au Président de la République, qui n'est plus que le représentant de la France dans le monde et le recours en cas de crise (pouvoir de dissolution, état d'urgence). Le Premier ministre doit être candidat et désigné par les deux chambres votant en congrès. Et il est révocable par l'Assemblée nationale.

Il faudrait désormais que des candidats discutent de ces propositions simples et pratiques, relativement faciles à mettre en place. Que les candidats PS ou EELV qui sont contre une ou plusieurs expliquent et motivent publiquement leur choix. Il faudrait que les candidats d'extrême-gauche acceptent ces propositions comme des cadres à leur action, sans y ajouter des pré-requis révolutionnaires datés d'une époque ou seule la violence pouvait se prévaloir de la noblesse en politique. Pragmatique, il faudra certainement se contenter du candidat qui soutient les positions les plus approchantes, ne serait-ce qu'une seule, cela méritera le déplacement du vote.

Cette liste est personnelle, chacun doit composer la sienne. la constitution d'un programme politique commun passe ensuite par une synthèse de compromis acceptable par le plus grand nombre.

Apports des commentaires :

1/ Supprimer tout lien hiérarchique entre pouvoir judiciaire et pouvoir exécutif ( plus de parquet aux ordres ) 2/ Un conseil constitutionnel formé uniquement de magistrats.3/ Une cour des comptes dotée d'un véritable pouvoir d'assignation en justice pour dilapidation où mauvaise gestion des finances publiques....(03/02/2011 10:24Par aetius)

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