Julian Assange est en prison. Les Hackers embrigadés dans les services secrets des grandes puissances ont attaqué Wikileaks, mais d'autres, indépendants cela, ont créé des centaines de sites miroirs pour que les informations restent disponibles. Les moyens de paiement (Mastercard, Paypal est des établissements bancaires suisses) ont été influencés pour couper les vivres à Julian Assange et à WikiLeaks. On se demande bien par qui? Si les Etats ne sont pas beau joueurs, les Hackers non plus. La cyber-offensive n'a pas tardé et voilà le monde des banquiers en émoi... ils attaquent. WikiLeaks n'inquiétait jusqu'à présent que les diplomates et quelques férus de bons mots politiques, qui pullulent à Médiapart, mais pour le quidam, cela restait bien flou, ces histoires de transparence.
Si, désormais, les banques sont mises en cause, Internet devient l'enjeu de luttes, les ordinateurs deviennent des zombis attaquant les sites gouvernementaux pour obtenir de dénis d'accès, si le quidam ne peut plus télécharger ses relevés de carte bleue... cela devient plus clair. La transparence, c'est que nos puissant Etats ne contrôlent pas la toile. C'est un espace de liberté, de puissance, qui leur échappe en partie. La Chine en fait l'expérience et ses démêlés avec Google faisaient autrefois sourire. mais où en est-on aujourd'hui? Avec des ministres de tous les pays, des politiciens de tous les partis qui s'indignent que l'on publie leurs propres sources d'information.
Cette affaire est un révélateur. La révolution virtuelle est bien plus inquiétante que les manifestations syndicalistes sclérosées, aussi sympathiques soient-elles. L'idée de Cantonna, tous à la banque, était séduisante, mais matériellement impraticable. par contre, il est si simple d'ouvrir un compte dans un paradis fiscal et d'y délocaliser ses économies... si on faisait tous ça, les puissants auraient de vraies raisons de les interdire. Profitons du système pourri pour qu'il explose par ses propres travers. Si la diplomatie n'était pas ignoble, Wikileaks n'aurait pas d'audience. Si Assange n'était pas Wikileaks, il ne serait pas en prison. Si les Hackers n'existaient pas, Internet pourrait bien devenir un outil totalitaire.
Merci aux Hackers ;D