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Billet de blog 16 mars 2011

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Monsieur le Président, sauvez la Libye, 2nd jour

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

C'est une seconde lettre ouverte à Nicolas Sarkozy, président de la République Française. La même qu'hier, qui reste toujours sans effet. Chaque jour qui passe est une nouvelle défaite pour la Libye avec la complicité de la France. Les promesses sont des dettes. Je répète donc tout ce que j'ai déjà écrit hier, rien n'a changé, si ce n'est l'indignation qui monte. La voix de Raymond Aubrac, sur France-Inter le 15/03 se joint à toutes celles qui appellent à intervenir en Lybie : ici Vingtgras, Patrick, et cette inaction toujours décrite (ici par T. Cantaloube)

L'appel de la Ligue Arabe, la condamnation de Mouammar Kadhafi par toutes les instances internationales, y compris le conseil de sécurité des Nations Unies, l'appel à l'aide désespéré des insurgés libyens, qui depuis Benghazi sont venus à votre rencontre, l'appel de l'opinion publique française et internationale qui demande une action rapide et efficace en faveur des libyens, l'inquiétude du Haut commissariat aux réfugiés et des pays limitrophes que sont l'Egypte et la Tunisie, ne peuvent pas ne pas être entendus.

Vous avez reconnu le Conseil National de Transition libyen comme légitime interlocuteur, et l'Union Européenne a finalemant appuyé votre démarche. Vous vouv êtes publiquement prononcé, avec le Premier ministre britannique, pour une aide militaire, au minimum une zone d'exclusion aérienne, afin d'éviter que Mouammar Kadhafi n'utilise des armes de guerre contre son propre peuple. Vous avez contribué à maintenir l'espoir de la Libye, en assurant ces hommes et ces femmes qui combattent pour leur liberté de votre soutien. Des drapeaux français flottent depuis lors à côté du drapeau de la Libye libérée dans les rues de Benghazi.

Toutes les conditions sont aujourd'hui remplies pour que la France n'outrepasse pas la conffiance que les Libyens lui accordent. L'assentiment de la plupart des démocraties du monde, des pays arabes par la voix de la Ligue Arabe, l'appel pressant des Lybiens qui se battent pour ne pas mourir est proclamé. L'inégalité des armes est par trop criante pour leur laisser la moindre chance. Benghazi doit-il connaitre le même destin que Guernica?

La repression sanglante qui suivrait la prise de cette nouvelle capitale de la Libye libre, où la France est officiellement représentée par un ambassadeur que vous aves accrédité, serait un terrible outrage à la parole de la France que vous devez porter dans la monde. Il n'y aucune autre condition préalable, aujourd'hui, pour intervenir en Libye que celle du sentiment du devoir envers la liberté, envers des idéaux que la France a chéri après leur naissance en son sein.

Il n'est pas soutenable, moralement, de se cacher derrière l'attentisme d'autres pays, leur passivité parfois complice, les lenteurs des organismes internationaux, les arcanes des juridications régionales et mondiales, pour ne pas agir.

J'espère, Monsieur le président que l'écho de cette seconde lettre vous parviendra, comme beaucoup d'autres rendues publiques, pour qu'au nom du peuple Français, l'aide promise soit au plus vite accordée au peuple Libyen.

J'espère que les députés du peuple Français, au sein de la représentation nationale, reprendrons les thèmes de cette adresse, qu'ils ne satisferont des réponses impuissantes hier formulées par M. Alain Juppé, ministre en charge des affaires étrangères.

J'espère que chaque citoyen Français, au-delà de ses opinions personnelles, est conscient que l'engagement de la France est indispensable.

J'espère que chaque citoyen du monde est aussi un peu à Benghazi et compte sur la France, et que chaque jour qui passe le désepère de son inaction.

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