
Le fait que le jeune fondateur de Facebook reçoive aujourd'hui cette nouvelle reconnaissance apparaît comme une provocation, lorsque l'on sait que Julian Assange risque d'être extradé aux Etats-Unis pour certainement être condamné pour Wikileaks. C'est sans doute là, en plein débat sur la transparence et le droit à l'anonymat qu'il fallait décerner cette reconnaissance à Zuckerberg, bien vu Time magazine. Choisir Facebook contre Wikileaks, c'est le choix de la transparence des populations qui se dévoilent définitivement sur Facebook et du refus de la transparence des Etats qui restent cachés derrière une diplomatie secrète et condamné depuis le traité de Trianon et aujourd'hui par Wikileaks.
Sans être thuriféraire d'Assange, le combat pour une information toujours plus vraie est le fer de lance de la démocratie. Le fichage économique et sociologique de Facebook porte atteinte au droit à l'image, tant il est ignoré, surtout par les plus jeunes. Ecrire sous son nom et donner son opinion, c'est de l'engagement. Poster pour toujours son image et une partie de sa vie sur Facebook lorsqu'on est adolescent, c'est abandonner un peu de soi. L'Homme de l'année? C'est Facebook. L'Homme en prison? C'est Wikileaks.