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Billet de blog 20 octobre 2011

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Kours Kamarade!

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Kours Kamarade! La dette est dérrière toi.

Les 3 députés de majorité qui permettent au PASOK de voter une succession de lois d'austérité sans effet n'y pourront rien changer : les hellènes se rebiffent et refusent de payer la note des intérêts des dettes contractées par leurs gouvernements. On annule une partie des créances, on "consolide" le restant, on mutualise les problèmes, accentuant la contagion de la peur, on fait les comptes, et vous remarquez que cette phrase, peu ponctuée, n'a pas de point et devient de plus en plus catastrophique, tout comme la situation de la Grèce, que même les homologues français socialistes de Papandréou n'osent plus espérer sauver, puisque lors de la primaire ils prévoyaient le défaut de la Grèce, ce que tout un chacun sait, comme le montre le CCC, qui lui seul pose la quaestion, comme les agences de notation, de la valkeur de notre AAA, qui n'en a plus guère, de valeur... plus guère de valeur...

Les Grecs ne sont plus des spartiates et leur demander de souffrir des décennies durant pour effacer une ardoise incroyable semble insupportable. La prison pour dette a été abolie dans tous les pays civilisés, non... Aristote lui-même raconte comment l'abolition des dettes fut le prélude de la démocratie (même s'il en profite pour attribuer à Solon des escroqueries que l'on qualifiereait aujourd'hui de délit d'initié).

On peut donc les regarder lancer des pavés, en espérant qu'ils n'utilisent pas les colonnes du Parthénon. Leur tendre la main en leur piquant leurs derniers bracelets, comme on le fait actuellement. Leur proposer de vendre la Crète à la Turquie, ce qui permettrait de réconcilier les deux pays toujours en bisbille sur Chypre. Leur conseiller de quitter l'Euro, et vivre une crise financière comparable à celle de l'Argentine d'il y a dix ans. Leur proposer d'organiser seuls les Jeux Olympiques (non, c'est déjà fait, ça a contribué à les ruiner). Effacer la dette contractée auprès des entreprises de matériel militaire franco-allemand (près de 5% du budget), histoire de ne plus culpabiliser trop??? Non, quand même pas.

Les Grecs, aux frontières de l'Europe, sont victimes de l'Euro fort qui minimisent toutes leurs rentrées d'argent (celles de la flotte commerciale, celle des exportations vers l'Orient) et pénalise leur économie depuis plus de dix ans. Leur faillite est d'abord celle de notre système. Que leur proposons-nous?

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