Pour Pierre Moscovici, tout était lié aux choix de DSK. Le scandale new-yorkais a bouleversé la donne, et Moscovici, équipier sans leader, s'est retrouvé bien isolé. Quelques déclarations ont d'abord laissé penser qu'il serait candidat aux primaires, voulant sans doute reformer autour de lui l'ancien réseau strauss-khanien, mais, les défections se multipliant, il a finalement choisi de prêter allégence à François Hollande.
La déclaration de candidature de Martine Aubry, mettant fin officiellement au "pacte de Marrakech", l'a sans doute libéré. Le ralliement à François Hollande apparait raisonnable et lui permet d'espérer un poste important en cas de victoire du candidat corrézien. Peut-être même le poste de premier ministre, Moscovici en a certainement l'étoffe.
L'apport pour François Hollande est cependant de poids. Des élus de B2G le suivent, cela en fait plus d'une centaine. De quoi peser et négocier, et contrer l'annonce de Martine Aubry qui se voulait celle d'un rassemblement. Les primaires s'annoncent donc politiquement périlleuses.
Le titre du livre de Moscovici était donc bien préminoitoire pour sa personne : il ne sera pas président. En tant que "coordonnateur de la campagne de François Hollande", le temps lui est également compté pour réveiller le PS sans le déchirer.
