Bruno Le Maire n'a pas pu s'en empêcher. C'est une petite vengence, mais elle a le mérite d'être drôle. Il a fait fuiter chez les journaliste la dernière reculade du président Sarkozy devant son ancien rival au RPR : François Baroin. Il n' a pas pu s'empêcher de dire que Sarkozy lui avait promis le minsitère, au combien prestigieux, de l'économie et des finances, comment il avait attendu devant son téléphone au ministère de l'agriculture... pour finalement recevoir un coup de fil qui lui a semblé être un coup de bambou : François Fillon lui annonce que Sarkozy a cédé au caprice de Baroin.
Cela explique d'ailleurs le retard. Impossible de griller l'annonce d'Aubry candidate avec le remaniement qui devait être annoncé à 20h, il a fallu attendre une heure de plus pour ficeler le jeu de' chaises musicales. Baroin a menacé de quitter le gouvernement, et cela a suffi à plier Sarkozy. L'ancien porte-parole de Balladur en 95 et celui de Chirac lors du duel fratricide du RPR ont pourtant la rancune tenace. L'éviction du maire de Troyes avait d'ailleurs, après son bref passage au ministère de l'intérieur, avait d'ailleurs été marquée par la phrase venimeuse de Sarkozy : "Baroin, c'est un mois à l'Intérieur et cinq ans à l'extérieur".
La peur d'une rupture avec les Chiraquiens, à moins d'un an des présidentielles a été plus forte. Tant pis pour Le Maire, il y a déjà la scission Borloo à essayer d'éteindre en engageant des Centristes (Sauvadet, Laffineur...), pas question de se mettre à dos les Chiraquiens...jusqu'à aller chercher David Douillet et à céder devant le caprice de Baroin.
Ce président semble quand même bien faible.